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L’état du vivre-ensemble à Bruxelles


Ce lundi 12 décembre se déroulait la soirée de débat intitulée « L’état du vivre-ensemble à Bruxelles ». Organisée par le CPCP en partenariat avec le PCS Radis-Marolles / Les Ateliers Populaires, cet événement a marqué l’aboutissement d’un travail réalisé depuis près d’un an avec un groupe d’habitants des Marolles.

Se sentant discriminé au lendemain des attentats qui ont frappé notre capitale, ce groupe intergénérationnel a décidé de réaliser un court-métrage de fiction sur la thématique du lien social et du vivre-ensemble. Avant de passer derrière (et devant !) la caméra, un important travail d’éducation aux médias a été effectué par une équipe du CPCP avec les participants, afin de mieux comprendre les codes et langages médiatiques. Introduit puis projeté en introduction au débat, le film a fait l’unanimité par sa qualité technique et la pertinence des propos qui y sont développés.

Désireux de partager leur travail vers l’extérieur tout en cherchant à créer du dialogue entre les communautés, les participants ont invité à se rencontrer et à prendre la parole différents acteurs influents à Bruxelles : des représentants des communautés musulmane (Jamal Habbachich), catholique (Jean Kesteman), judaïque (Anne de Potter), laïque ou philosophiques (Jean Leclercq et Frank Pierobon), deux représentants politiques (Joëlle Milquet et Simone Susskind), une représentante du tissu associatif (Françoise Brichaux, du CPCP) ainsi qu’un journaliste (Fabrice Gérard).

Le débat, animé par Nadia Salmi (RTBF) a mis en lumière des problématiques phares au sein de notre société : sentiment d’appartenance et construction du Soi dans un environnement interculturalisé, éducation et responsabilité de l’institution scolaire dans la construction du vivre-ensemble, nécessité d’une union politique et d’une démarche d’information active par les citoyens, prise de distance critique face aux choix de termes banalisés dans l’espace public (radical, origine, religion, racisme…), etc.

Au-delà de la qualité du débat, ce sont la prise de parole par les participants eux-mêmes et la participation du public aux échanges qui auront fortement marqué la soirée. Une projection-débat qui met un terme – provisoire - à une collaboration riche, porteuse de sens et profondément optimiste pour demain.