Analyse n°506 de Anna Constantinidis - novembre 2025
Dans le cadre du projet collectif et associatif namurois Black Friday : et si on faisait les choses autrement ?, initié en 2024, l’attention se porte cette année sur le thème de la fast-fashion avec la venue au centre culturel de Namur de la pièce de théâtre FAST, le 22 novembre.
Cette thématique s’est imposée au collectif d’associations impliquées dans ce projet, pour son actualité et son urgence. Car s’ajoute aujourd’hui à la fast-fashion et à ses dommages environnementaux et humains, l’ultra-fast-fashion de type Shein ou Temu.
Face à l’arrivée sur le marché de cette mode ultra-rapide et ultra-éphémère, les inquiétudes sont vives. En effet, en Europe, on jette déjà
en moyenne 12kg de vêtements par personne par an. En Belgique (et ailleurs), la filière du recyclage croule sous les dons et déchets textiles et demande urgemment plus de soutien aux autorités publiques. Et pourtant, ça continue : Shein est devenue incontournable dans l’industrie de la mode, en mettant sur le marché des volumes « sans précédent dans l’histoire de l’industrie du textile ». L’entreprise exporterait chaque jour « 5000 tonnes de vêtements par avion », « ce qui suffirait, en trois jours, à habiller l’ensemble de la population française ». Par ailleurs, 75% de la clientèle de la marque « a déclaré porter les vêtements achetés une dizaine de fois en moyenne » seulement .
Cette analyse a été co écrite par Anna Constantinidis et Louise Vanhèse.
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Anna Constantinidis est titulaire d’un doctorat en langues et lettres. Elle est chargée de recherche pour la thématique Médias & Actions citoyennes au sein du pôle Recherche & Plaidoyer et formatrice chez Citoyenneté & Participation.