Analyse n°482 de Boris Fronteddu - décembre 2023
Le modèle socioéconomique sur lequel se sont bâties les nations occidentales depuis la révolution industrielle a poussé l’humanité au bord du gouffre. Aujourd’hui, il apparaît de plus en plus distinctement qu’il nous faudra choisir entre changer radicalement ou hypothéquer l’avenir de notre espèce. Qu’il s’agisse de son apparition dans le cadre de débats publics, voire de discours politiques ou au sein de la recherche académique, la décroissance n’a jamais été aussi populaire. "Mot-obus", la décroissance est, par essence, polarisante dans le sens où elle ne permet aucune récupération visant à en édulcorer le sens. Ce concept est donc à appréhender comme un cadre général dans lequel s’inscriraient les relations et l’organisation sociales. Et il n’est pas étonnant que cette popularité intervienne à un moment où les conséquences du réchauffement climatique deviennent de plus en plus tangibles. Ceux qui s’opposent à la destruction du vivant et à la surexploitation de ressources sont en quête d’alternatives mobilisatrices. Pour ce faire, la décroissance nous offre une formidable boîte à outils en vue de passer de l’utopie aux possibles.
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Boris Fronteddu est chargé de recherche dans la thématique Consommation durable, au sein du pôle Recherche & Plaidoyer. Il est titulaire d’un master en journalisme ainsi que d’un master en politiques européennes.