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Analyse n°280 de Julie Fanovard - décembre 2016
Mixité sociale !? Que ça soit dans le secteur du logement public, au sein d’une commune, d’un quartier, d’une rue voire d’un logement, ces deux mots sont cités régulièrement depuis de nombreuses années. Perçu comme un élément important pour agir sur la crise du logement que traverse la Belgique actuellement, la mixité sociale serait une manière de favoriser le vivre ensemble et la cohésion sociale. Les pouvoirs publics semblent séduits par ce concept, raison pour laquelle on le retrouve au cœur des politiques du logement depuis plus de dix ans en Belgique. Fait rare dans notre pays, le concept de mixité sociale fait l’unanimité au sein de la classe politique.1 Il est maintenant systématiquement intégré dans leurs déclarations.
Concept à la mode mais controversé, qui peut à la fois dire tout et son contraire, nous tenterons de découvrir ce qui se cache derrière. Comment se traduit-il au sein des décisions politiques ? Quels en sont les avantages mais également les freins ? Nous tâcherons à travers cette analyse d’apporter un regard critique sur ce concept.
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1 W. Bervoets, M. Loopman, Diversité et discrimination dans le logement social : pour une approche critique de la "mixité sociale". Étude commanditée par le centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, Bruxelles : Stedenbouw en Ruimtelijke Planning (SteR), juin 2010. [En ligne :] http://www.unia.be/files/lega/Mixite_FR_DEF.pdf, consulté le 29 août 2016.
Julie Fanovard est sociologue et oriente ses recherches sur la question de la crise du logement en Région wallonne et bruxelloise.
