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Actualité de Citoyenneté & Participation


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Communiqué de presse

Préserver la mémoire, c’est défendre la démocratie !

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Etopia et Citoyenneté & Participation  dénoncent conjointement la volonté du gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles de mettre fin à la reconnaissance et au subventionnement des centres d’archives privées liés à une famille politique. La mémoire au service de la démocratie Les centres d’archives sont la mémoire vivante de notre démocratie. Ils conservent, classent et valorisent les traces des débats, des idées, des luttes et des engagements qui ont façonné notre société. Sans eux, pas de compréhension du passé, pas de transparence sur les décisions politiques, pas de base solide pour construire l’avenir. Ceux qui sont liés à des courants politiques ou à des enjeux thématiques particuliers participent au pluralisme culturel, en garantissant la diversité des voix et la transmission d’une culture démocratique à toutes les générations. Une décision inquiétante et injustifiée Sous couvert de “neutralité”, le Gouvernement de la FWB (MR / Les Engagés) envisage de supprimer la reconnaissance et le financement public des centres d’archives privées liés à une famille politique. Il s’agirait d’une décision inique et injustifiée qui témoigne, en outre d’une grande méconnaissance du secteur et du rôle de ces centres. Cette mesure revient à affaiblir des lieux essentiels à la pensée critique et à la recherche indépendante, au service des chercheurs, étudiants, journalistes, associations et citoyens. Elle viserait notamment Etopia et le centre d’archives du CPCP, deux centres reconnus de longue date et récemment réévalués positivement par la Commission des Patrimoines culturels de la FWB composée de professionnels du secteur, d'acteurs académiques et de l'administration. Remettre en cause cette reconnaissance, c’est nier des décennies de travail scientifique, culturel et citoyen mené avec rigueur et transparence et rompre avec un principe de base de bonne gouvernance et de continuité des décisions publiques. Un patrimoine collectif à protéger Le centre d’archives d’Etopia conserve un patrimoine unique d’archives papier et de documents numériques, des fonds d’associations environnementales et citoyennes (Canopea, GRACQ - Avello, Amis de la Terre, ARAU, et bien d’autres petites et grandes…), les archives de responsables politiques souvent absentes des dépôts publics, une base de données innovante (Rhizome) utilisée par des chercheurs et des enseignants. Le centre d’archives du CPCP préserve notamment la mémoire des mouvances sociale-chrétienne et démocrate-humaniste, des dizaines de fonds papiers et numériques de personnalités politiques, de cabinets ministériels ou encore d’organisations satellites mais également de nombreuses collections. Il garantit la préservation de fonds représentatifs des luttes sociales, politiques, économiques et culturelles et assure la mise à disposition et la diffusions de ces ressources auprès de tous les publics et des générations futures dans le respect des règles de confidentialité. Les archives conservées par Etopia et Citoyenneté & Participation, de par leur diversité et leur singularité, représentent par conséquent un patrimoine inestimable de l’histoire politique, sociale et environnementale de la Belgique francophone. Un enjeu démocratique, pas budgétaire Le financement des centres d’archives est un investissement dans la démocratie et les archives privées complètent les archives publiques en concrétisant le pluralisme culturel. Supprimer spécifiquement le soutien à des centres d’archives liés à des courants politiques, c’est affaiblir la société civile et rompre avec le Pacte culturel, fondement du vivre-ensemble démocratique en Belgique. C’est aussi contraire au principe de non-discrimination garanti par la Constitution. Un appel à la responsabilité Nous appelons le gouvernement à renoncer à cette décision injuste et à ouvrir un dialogue respectueux avec les acteurs du patrimoine et de la société civile. Que devrons-nous d’ailleurs faire de notre patrimoine d’archives associative et de personnalités en cas de suppression de nos subventions ? Les déposer à la rue ? Préserver les archives politiques et associatives, écologistes ou autres, c’est préserver la liberté de penser, de débattre et d’imaginer l’avenir. Nous défendrons donc par tous les moyens juridiques pertinents la mission d’intérêt général de nos centres d’archives, conscients que derrière les coups de boutoir actuels du gouvernement envers notre mémoire collective, se cachent d’autres danger de fragilisation de la démocratie. « Liberté associative et centres d’archives : un même combat pour la démocratie », réaction suite aux mesures annoncées par le conclave budgétaire de la FWB de Aksoni (Association des archivistes francophones de Belgique) : https://www.archivistes.be/liberte-associative-et-centres-darchives-un-meme-combat-pour-la-democratie-reaction-suite-aux-mesures-annoncees-par-le-conclave-budgetaire-de-la-fwb/ Contact presse : Etopia : Szymon Zareba, coordinateur du centre d'archives et de documentation - 081 24 23 00 Patrick Dupriez, Président d’Etopia – 0478 43 13 05 Citoyenneté & Participation : Nadège BUQUET, directrice générale - 0456 16 20 93 Centres d’archives reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles La version en .pdf téléchargeable est disponible en cliquant ici.


Citoyenneté & Participation en grève

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Parce qu'il ne peut y avoir de démocratie sans éducation permanente Parce que le socioculturel est un pilier démocratique et non pas une variable budgétaire : Mardi prochain, 14 octobre, l'équipe de Citoyenneté & Participation sera en grève et participera à la mobilisation nationale du secteur non marchand à Bruxelles. Depuis des années, nous œuvrons à alimenter et consolider les processus de citoyenneté, à renforcer l'esprit critique, à favoriser la participation de toutes et tous à la construction du projet commun. Mais comment continuer à remplir ces missions d'intérêt général face aux réformes et coupes budgétaires qui s'annoncent ? Le gel des subventions à Bruxelles, les économies en Wallonie, la réforme APE qui menace des milliers d'emplois, la réduction de la déductibilité fiscale des dons ... : toutes ces mesures mettent en péril la stabilité de centaines d'associations d'éducation permanente comme la nôtre et compromettent notre capacité à accompagner l'émancipation citoyenne et à nourrir le débat démocratique. Parce que le socioculturel c'est vital, et pas une variable fiscale ! Nous serons dans la rue mardi, pour défendre ces espaces d'expression, de réflexion et de participation qui sont plus que jamais nécessaires. Pour plus d'informations : Le site de la FESEFA et la réponse à l'appel des syndicats à la mobilisation du mardi 14 octobre.


Arpentages - Cycle de lectures collectives

Black Friday : et si on faisait les choses autrement ?

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Dans le cadre de l'événement Black Friday : et si on faisait les choses autrement ?  Citoyenneté & Participation, en partenariat avec Les Amis de la Terre, et le CCN / Centre culturel de Namur vous proposent trois moments de lecture collective. Trois soirées de lecture collective pour explorer, déconstruire et discuter ensemble d’ouvrages qui questionnent notre système productiviste et mettent en lumière l’importance de ralentir. Le 9 octobre de 18h00 à 20h30, arpentez* "Le livre noir de la mode" d'Audrey Millet. Le 6 novembre de 18h00 à 20h30 - vous aurez l'occasion de découvrir collectivement l'ouvrage de Thimotée Parrique "Ralentir ou périr". - COMPLET Le 20 novembre de 18h00 à 20h30, c'est le livre "Moins !" de Kohei Saito que nous découvrirons ensemble. Venez partager un moment convivial avec nous ! Il n’est pas nécessaire d’avoir lu les livres à l’avance ou d’être expert sur le sujet. Il suffit d’être curieux et d’avoir envie d’échanger et de partager vos impressions. INFOS PRATIQUES Date : le 9 octobre, 6 novembre (COMPLET), 20 novembre 2025 Horaires : de 18h à 20h30 Lieu : CCN - Salle associative Site des anciens abattoirs de Bomel : Traverses des Muses, 18 5000 Namur Inscription : obligatoire pour une ou plusieurs séances : ep@cpcp.be Evénements gratuits - Sandwiches et boissons offertes CONTACT Infos : 0490 46 00 52 'Arpenter’ un livre, c’est explorer collectivement son contenu pour s’initier à sa thématique. Concrètement, le livre est déchiré en autant de parties qu’il y a de lecteurs et lectrices. Chacun·e lit son extrait. Cette pratique est apparue dans la culture ouvrière dès la fin du 19e siècle et a été développée par l’éducation populaire. Cette façon d'appréhender la lecture permet à chacun·e de s’approprier l’œuvre et au groupe de se construire une culture commune. En lisant ensemble, on désacralise le livre et on retisse du lien ! Cet événement vous est proposé par Les Amis de la Terre, le CCN / Centre culturel de Namur et Citoyenneté & Participation, avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles.


Festival Namur Demain | Sécurité sociale de l’alimentation

Moment d'échange

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Sécurité sociale de l'alimentation : et si on lançait une caisse alimentaire commune à Namur ? Et transformions notre façon de nous alimenter ? Vos courses deviennent un casse-tête financier ? Vous rêvez de manger sain et local sans vous ruiner ? Vous voulez soutenir les producteurs locaux ? Il existe une solution innovante : la Sécurité Sociale de l'Alimentation ! Imaginez un système où chacun·e contribue selon ses moyens et accède à une alimentation de qualité, locale et durable. Plus qu'un rêve, c'est un projet concret porté par le CreaSSA depuis 2021 ! Nous vous proposons d'assister le vendredi 3 octobre à un moment d'échange au court duquel vous aurez l'occasion de : Découvrir une alternative concrète à la précarité alimentaire Échanger avec des citoyens engagés comme vous Contribuer à construire l'avenir alimentaire de Namur Comprendre comment réconcilier budget, santé et écologie Au programme de 18H00 à 20H00: discussions passionnantes, rencontres inspirantes et petits grignotages pour découvrir cette initiative. Que vous soyez curieux·se, militant·e ou simplement préoccupé·e par votre alimentation, cette soirée est faite pour vous ! Rejoignez-nous le 3 octobre en nos bureaux à Namur (Rue du Lombard, 8) et participons ensemble à cette transformation alimentaire ! Organisé par : Citoyenneté & Participation, CIEP Namur, Îles de Paix, la Ceinture alimentaire Namuroise (CAN) Parce que bien manger ne devrait pas être un privilège, mais un droit accessible à tous. 


Semaine numérique - Arpentage

« Submersion » de Bruno Patino

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Nous avons perdu la nuit. Les écrans sont arrivés, et avec eux la connexion permanente. Voici venu le temps de l’aube perpétuelle. De la lueur bleutée qui jamais ne s’éteint, du rayonnement qui jamais ne s’apaise. Eveillés, hagards, hébétés, nous sommes irrémédiablement attirés par leur lumière...Extrait de « Submersion » de Bruno Patino.  A l'occasion de la semaine numérique qui aura lieu du 7 au 17 octobre 2025, venez découvrir collectivement le livre de Bruno Patino « Submersion » par la méthode de l’arpentage et en débattre ensemble ! 'Arpenter’ un livre, c’est explorer collectivement son contenu pour s’initier à sa thématique. Concrètement, le livre est déchiré en autant de parties qu’il y a de lecteurs et lectrices. Chacun·e lit son extrait. Cette pratique est apparue dans la culture ouvrière dès la fin du 19e siècle et a été développée par l’éducation populaire. Cette façon d'appréhender la lecture permet à chacun·e de s’approprier l’œuvre et au groupe de se construire une culture commune. En lisant ensemble, on désacralise le livre et on retisse du lien ! INFOS PRATIQUES Date : le samedi 11 octobre 2025 Horaires : de 14h à 16h30 Lieu : Au Coin tranquille de la librairie Papyrus : Rue Bas de la Place, 16 à Namur Inscription : obligatoire à l’adresse ep@cpcp.be, 10 personnes maximum. Boissons et petites douceurs prévues. 


Festival Namur Demain | Conférence - débat

Qui a volé notre blé ? Se réapproprier notre assiette.

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Citoyenneté & Participation a le plaisir de vous inviter à une conférence débat intitulée "Qui a volé notre blé ? Se réapproprier notre assiette". Cette conférence se tiendra dans le cadre du Festival Namur demain le 16 octobre de 18h à 20h. Inscription gratuite et obligatoire via formulaire. Le blé fournit plus de nutriments à la population mondiale que toute autre source alimentaire. Or, de nombreuses menaces planent sur l’avenir de cette industrie : hyperspécialisation, domination de quelques grands groupes privés, dérèglement climatique, dépendance aux intrants chimiques… Une situation qui fait peser de sérieux doutes sur la capacité du secteur à maintenir, voire accroitre ses niveaux de production.  Dans ce contexte, nous nous intéresserons à l’état du secteur en Belgique et dans le monde en nous interrogeant sur sa résilience. Par le croisement d’expertises de terrain et de la recherche, nous ouvrirons des pistes de réflexion afin de se réapproprier notre alimentation, notamment, à travers les alternatives offertes par les pratiques agroécologiques et le développement de filières agroalimentaires locales et raisonnées. INTERVENANTS Nicolas Dedoncker, professeur à l’université de Namur au sein de la faculté de géographie nous apportera son regard sur la nécessaire transition agroécologique de notre agriculture locale.  David Jacquemart, agriculteur à Saint Gérard nous fera part de son expérience de production de céréales de variétés anciennes non-hybridées, servant notamment à la production de pain chaque semaine à la ferme.  Boris Fronteddu chercheur chez Citoyenneté & Participation nous fera plonger au cœur de la filière mondialisée du blé et des risques encourus à l’aune des crises géopolitiques et climatiques.  L’événement se clôturera par un moment d’échanges et de questions réponses. INFOS PRATIQUES Date : le jeudi 16 octobre 2025 Horaires : de 18h à 20h Lieu : Citoyenneté & Participation / salle commune du cinquième étage / 8, rue du Lombard à Namur Inscription : gratuite et obligatoire via formulaire. En-cas prévus : pain local et fromage  CONTACT communication@cpcp.be | 02 318 44 37


Festival Namur Demain - Du 24 septembre au 24 octobre 2025

Réfléchir, agir, et se rassembler pour un futur durable ! 

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Cette année encore, notre association participera au Festival Namur Demain 2025 : Pour une alimentation durable accessible à toutes et tous. Du 24 septembre au 24 octobre 2025, le Festival Namur Demain nous invite à réfléchir, agir et nous rassembler pour un futur durable. Cette année, l'alimentation sera particulièrement mise à l'honneur avec le « Focus Nourrir » ayant pour fil conducteur « Une alimentation durable accessible à tous et toutes ».  Le festival Namur demain c'est un mois d'événements sur les sujets liés à la transition tels que  l’énergie, la mobilité, la biodiversité, le climat...avec au programme : ateliers pratiques, spectacles engagés, jeux collaboratifs, conférences éclairantes et rencontres inspirantes.   Citoyenneté & Participation s'associe activement à cette initiative avec un programme riche d'activités organisées notamment en partenariat avec Canopea et d'autres acteurs locaux.  Coanimation d'ateliers sur la sécurité sociale de l'alimentation, présence au village associatif, animation du jeu "La Marmite" et organisation d'une conférence débat sur le blé font partie de notre plein engagement dans cette démarche collective pour une alimentation plus juste et accessible. Au cœur des activités que nous vous proposons durant le festival :    Vendredi 26 septembre : Coanimation d'un atelier sur la sécurité sociale de l'alimentation avec Canopea Dimanche 28 septembre : Participation au village associatif – Animation du jeu "La Marmite", en collaboration avec la Ceinture alimentaire namuroise, de 16h à 17h30 à la Bourse   Vendredi 3 octobre : Conférence : "Sécurité sociale de l'alimentation : et si on lançait une caisse alimentaire commune à Namur ?"  Jeudi 16 octobre : Conférence débat : "Qui a volé notre blé ? Se réapproprier notre assiette”. Les informations plus détaillées suivront très prochainement. (Retrouvez toutes les informations concernant la conférence dans nos prochaines actualités) Le programme complet est à retrouver sur le site de la ville de Namur. Et pour les activités autour du “Focus Nourrir” rendez-vous sur la page de Canopéa et Nourrir l’humanité. 


Wavre vibre et revit ! - Cycle d'ateliers citoyens

Un projet citoyen pour redécouvrir Wavre autrement

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Après une année d'exploration urbaine, le groupe "Un Nouveau Regard sur Ma Ville", soutenu par Citoyenneté & Participation ainsi que la Maison ouverte Ose Aller, lance un projet ambitieux : prouver que Wavre n'est pas morte ! À travers un cycle d'ateliers participatifs, les participant·e·s souhaitent créer des espaces de réflexion et d'action pour que les citoyen·ne·s de Wavre puissent réinventer leur ville et la rendre plus attractive. QUEL CONSTAT ? Un diagnostic s'est imposé : trop d'initiatives sociales à Wavre peinent à perdurer. Pourtant, l'envie de créer du lien, d'agir pour la transition écologique et de réinventer l'espace public est bien présente. Alors, pourquoi ce décalage ? Comment mobiliser les énergies citoyennes ? Notre proposition : Un cycle d'ateliers diversifiés De juillet à décembre 2025, le groupe propose une fois par mois des rencontres variées à la Maison Ouverte Ose Aller : 2 et 3 juillet : Ciné-débat "En quête de sens" avec Wavre en transition (Plus d'infos sur l'événement) 13 aout : Jeu "Mission Résilience" avec la Ville de Wavre 23 septembre : Balade des initiatives wavriennes 16 et 23 octobre : Atelier d'écriture avec la PAC 26 novembre : Arpentage avec la librairie Claudine 10 décembre : Bilan participatif Les objectifs du groupe Développer le lien social Apprendre à observer Wavre avec un regard neuf Découvrir des outils participatifs innovants Créer un cycle attractif pour mobiliser les Wavrien·ne·s Fédérer les acteur·rice·s locaux autour de ces questions Rejoignez l'aventure ! Ce projet s'adresse à tous les Wavrien·ne·s qui souhaitent contribuer à faire de leur ville un lieu plus vivant et solidaire. Chaque atelier est une opportunité de rencontrer d'autres citoyen·ne·s engagé·e·s.


Tumult #3 - Soirée de lancement

Comment l'autorité vous parle. De la docilité à la résistance

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Conférence - débat et jeu de société Le 24 juin, nous vous donnons rendez-vous au Dk pour la soirée de lancement du nouveau numéro de notre revue critique et politique Tumult #3. Au programme de la soirée, des échanges sur deux enjeux actuels autour de l’autorité  et à remettre urgemment au centre du débat démocratique : l’austérité et la désobéissance civile... mais aussi un bar, des discussions, des cacahuètes et des tables de jeu pour s’essayer au jeu coopératif  " La revanche des anars " créé par l'association liégeoise Barricade.   INFOS : Lieu : DK - Rue de Danemark, 70b 1060 Bruxelles Inscription souhaitée : Via le formulaire : https://forms.office.com/e/V9xqVqrJ9q PROGRAMME : Accueil dès 18h00, début de la présentation 18h15 19h30 : Discussion avec le public 19h45 : Apéro et tables de jeu 22h00 : fin Besoin de plus d'informations ? : communication@cpcp.be JE M'INSCRIS  


Votez pour notre projet intergénérationnel à Namur !

Les globes-roulettes des Balances

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Depuis plus d’un an, en partenariat avec la Régie de Quartier de Namur, la Maison de Repos d’Harscamp et la Maison de Quartier des Balances, Citoyenneté & Participation développe Les globes-roulettes des Balances, un projet intergénérationnel situé dans le quartier des Balances à Namur.  Ce projet rassemble jeunes adultes en réinsertion professionnelle, aînés en maison de repos et adultes du quartier, autour d’activités créatrices de lien : ateliers thématiques, balades, discussions, projets citoyens…  Il est né d’un double besoin exprimé sur le terrain : celui des jeunes de sortir de l’isolement et celui des aînés de s’ouvrir à la vie de quartier après l’inauguration d’une nouvelle maison de repos.  Aujourd’hui, notre projet intergénérationnel à Namur est en lice pour l’appel à projets “Générations Solidaires”, et votre vote peut nous aider à aller plus loin dans la transformation du quartier.  🗳️ Votez ici avant le 19 juin 2025 :  En votant, vous soutenez :  Le vivre-ensemble et l’inclusion  Un projet local, reproductible et citoyen  Des rencontres humaines riches de sens N’hésitez pas à partager cette actualité autour de vous ! 


Sondage : Enseigner face aux remises en question des savoirs

Défis pédagogiques face aux remises en question de la démocratie et des savoirs

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L’arrivée de Donald Trump au pouvoir est l’un des symptômes d’une société malade qui a pour effet aujourd’hui de nous confronter à de nouveaux challenges, dont celui de devoir faire face à une banalisation d’idées, de propos et de comportements ostensiblement dégradants, voire violents, qui se répandent sans complexes. À l’heure où toute une frange de la population remet en question la démocratie, les sciences, les identités, le droit des femmes, des minorités, les personnes précaires, les enseignant·e·s ont de plus en plus de mal à transmettre les valeurs du vivre ensemble et du respect de l'autre. En témoigne la très juste carte blanche : "enseigner quand l'extrême droite se banalise" qui constate “une décomplexion de la parole ». Notre ASBL, Citoyenneté & Participation au gré de ses missions, rencontre ces mêmes dérives. C'est pour cette raison que nous lançons un sondage anonyme de données afin d'évaluer les besoins des enseignant·e·s et éducateur·rice·s. Cette analyse nous permettra de concevoir soit une formation personnalisée pour les professionnel·le·s de l'éducation, soit une animation adaptée aux élèves. Nous vous invitons à indiquer votre préférence en complétant le bref questionnaire que vous trouverez ici :  JE PARTICIPE AU SONDAGE


Rejoindre le mouvement Woon Actie/Action Logement

Un toit, c'est un droit

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Pourquoi nous soutenons cette initiative Inspirés par les réalités vécues dans nos ateliers d'éducation permanente, nous avons choisi de soutenir le mouvement Woon Actie/Action Logement, une mobilisation cruciale pour le droit au logement en Belgique. A cette occasion nous avons créé un folder rappelant la nécessité de lutter contre le mal logement. Il est disponible ici. Un mouvement, des voix multiples Les témoignages recueillis lors de nos rencontres en éducation permanente révèlent l'urgence d'agir : Annie, 84 ans : Séparée de sa famille, confrontée aux difficultés d'accès aux soins et au logement Ismaël, en réinsertion : Luttant contre les obstacles presque insurmontables après la détention Jade, mère célibataire : Survivante de violences conjugales, déracinée de son foyer Denis, sans-abri : Tentant de se reconstruire malgré la précarité Léo, victime de la spéculation : Chassé de son logement par des logiques de marché Le mouvement Woon Actie/Action Logement Une mobilisation du 29.03 au 06.04.2025 Ce mouvement vise à : Dénoncer les injustices du marché du logement Revendiquer un accès universel à un logement digne Sensibiliser le public et les décideurs Des chiffres qui interpellent Plus de 50 000 personnes en attente d'un logement public à Bruxelles 48 000 personnes sans-abri ou risquant l'expulsion en Belgique 56% d'augmentation des prix des appartements en Wallonie depuis 2010 Temps fort : Grande manifestation le 06.04 Nous appelons tous les citoyens à rejoindre ce mouvement. Le logement n'est pas un luxe, c'est un droit fondamental. Pour plus d'informations sur les différentes actions prévues nous vous invitons à suivre ce lien. Ensemble, faisons entendre notre voix pour un logement digne pour tous·tes. TELECHARGER LE FOLDER


Deux formations pour apprendre à "mieux vivre ensemble"

Participez à nos formations axées sur le "mieux vivre ensemble" organisées à Namur

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Citoyenneté & Participation (CPCP asbl) vous propose de suivre deux formations autour de la question du "mieux vivre ensemble" organisées à Namur le 25 mars et le 8 avril. - Analyse et prévention contre le harcèlement et les violences sexistes - le 25 mars de 13h30 à 16h30 Réalisée avec le soutien de la Haute École Lucia de Brouckère, cette formation vise dans un premier temps à s’interroger et à comprendre les mécanismes en place qui composent le système patriarcal tout comme les violences qui en découlent (dont le harcèlement). Au-delà de la sensibilisation, cet atelier amène aussi un regard critique sur la société et encourage le partage des expériences de chacun·e à travers des échanges, des moments de débats et des mises en situation. In fine et dans une visée plus pratique, la formation propose aussi des outils de prévention ainsi que des informations relatives aux moyens de signalement et de plainte. Pour en savoir plus visitez la page du descriptif de la formation. - Stéréotypes et préjugés - le 08 avril de 13h30 à 16h30 Notre formation sur les stéréotypes et les préjugés est conçue pour explorer leur impact sur nos interactions quotidiennes. Au cours de cette expérience de sensibilisation, une réflexion introspective et collective vous permettra de comprendre et prendre du recul par rapport aux idées reçues et aux jugements préconçus qui peuvent influencer nos perceptions. Pour en savoir plus visitez la page du descriptif de la formation. Intéressé·e·s par ces formations ?  Merci de remplir le formulaire pour vous inscrire. Attention, le nombre de places étant limité, ne tardez pas. Il est possible de suivre la formation de votre choix. Il n'y a pas d'obligation de suivre les deux formations.  INFORMATIONS PRATIQUES Dates : le mardi 25 mars et le mardi 8 avril Horaires : 13h30-16h30 Tarifs : 35€ pour le grand public et 15€ pour les chômeur·euse·s, les bénéficiaires du CPAS, les étudiant·e·s (justificatifs à fournir) à verser sur le compte de Citoyenneté & Participation BE67 3101 6586 0487 avec comme communication : Nom et Prénom + le ou les intitulés des formations choisies.Le paiement doit avoir été effectué au plus tard la veille de la formation. Si le payement est effectué la veille de la formation, nous vous demandons de bien vouloir vous présenter à la formation avec votre preuve de payement. Lieu : Bureaux de Citoyenneté & Participation : Rue du Lombard 8 5000 Namur Contact : communication@cpcp.be | 02 318 44 33 JE M'INSCRIS


Le virage controversé de Meta : Quand Zuckerberg s'aligne sur l'extrême droite

Billet d'humeur - Axel Winkel - 20 janvier 2025

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Dans un virage opportuniste et ultra-conservateur, Mark Zuckerberg a décidé de se ranger derrière Trump, Musk et compagnie. Il a commencé par nous parler du bonheur de « l’énergie masculine » (franchement on ne sait toujours pas de quoi il parle) et de la valeur de « l’agressivité » (malheureusement, là on comprend tous un peu mieux).[1] Puis, il a décidé de mettre fin aux programmes de discrimination positive au sein de Facebook.[2]  En clair, c’en est fini des programmes favorisant la diversité dans le recrutement ou la formation. Il rejoint ainsi d’autres entreprises qui en ce début d’année 2025 ont pris la même décision comme Mc Donald, Walmart, Ford, Boeing, Harley-Davidson.[3] Amazon devrait bientôt suivre le pas.[4] Pour information, ces revirements font notamment suite à l’annulation par la Cour suprême américaine de la discrimination positive dans les universités (une conquête de la lutte pour les droits civils).[5] Cette même Cour avait déjà mis fin au droit à l’avortement et nous réserve sûrement d’autres « belles surprises » réactionnaires dans les décennies à venir après avoir été remplie de jeunes juges conservateurs par Trump lors de son premier mandat. Bref, revenons-en à notre ami Zuckerberg et sa dernière trouvaille : changer les règles communautaires, c’est-à-dire ce qui est et n'est pas autorisé sur Facebook, Instagram, Messenger et Threads. A notre grand effroi, on peut maintenant y lire : « Nous autorisons les allégations de maladie mentale ou d’anormalité lorsqu’elles sont fondées sur le genre ou l’orientation sexuelle ». C’est écrit noir sur blanc. Pour le « découvrir » par vous-mêmes, rendez-vous sur cette page : https://transparency.meta.com/fr-fr/policies/community-standards/hate-speech/ Nous tenons à rappeler à Facebook, Instagram, Messenger et Threads que l’homosexualité et la transidentité ne sont pas une maladie. Nous tenons à rappeler à Facebook, Instagram, Messenger et Threads qu’une loi vient d’être votée en Belgique interdisant les thérapies de conversion, c’est-à-dire des pratiques qui considèrent que les personnes LGBTQIA+ seraient malades et qu’il serait donc nécessaire de les « guérir », les « changer ». Cette modification sous couvert de la « liberté d’expression » est une insulte à toutes les victimes de ces pratiques moyenâgeuses. Nous le rappelons encore une fois, il n’y a rien à guérir. C’est aussi le message de notre documentaire qui expose les témoignages de personnes victimes de pratiques de conversion sur le territoire belge et que vous pouvez visionner sur Auvio . Malheureusement, ce n’est pas le seul changement des règles communautaires de Meta. Voici une autre joyeuseté que l’on retrouve dans cette catégorie : « les personnes utilisent parfois un langage sexiste lorsqu’elles évoquent l’accès à des espaces souvent limités par le sexe ou le genre, tels que l’accès aux toilettes, à des écoles spécifiques, à des fonctions militaires, policières ou d’enseignement spécifiques, ainsi qu’à des groupes de santé ou de soutien. D’autres fois, elles appellent à l’exclusion ou utilisent un langage insultant dans le cadre de discussions sur des sujets politiques ou religieux, comme les droits des personnes transgenres, l’immigration ou l’homosexualité. […] Nos politiques ont été élaborées pour permettre ces types de discours »[6]. Ce n’est donc évidemment pas seulement la communauté LGBTQIA+ qui est visée mais aussi les femmes, les migrants, …  C’est en réalité un alignement parfait avec la rhétorique et la politique trumpienne. Le patron de META a d’ailleurs indiqué dans une vidéo « mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets tels que l'immigration et le genre qui ne sont plus en phase avec le discours dominant »[7]. Bravo Mark, quel courage ! Une note interne destinée à la formation du personnel dans la gestion du contenu « publiable » a fuité. Des commentaires comme « les migrants ne sont pas mieux que du vomi », « les transgenres sont amoraux », « les gays sont des monstres », « je suis un fier raciste » seraient désormais autorisés.[8] L’entreprise s’est donc lancée dans un processus de sélection des contenus haineux publiables. Selon META l’objectif serait de « permettre plus d'expression en levant les restrictions »[9]. Merci, on est ravis. Quel progrès. C’est vrai que les commentaires sexistes, racistes ou LGBTphobes nous manquaient sur les réseaux sociaux. Mais bon, la profusion de contenus d’extrême droite sur ces plateformes numériques est loin d’être une nouveauté. Cela fait quelques temps déjà que l’on sait que les algorithmes affectionnent particulièrement ce type de contenus.[10] Ils suscitent beaucoup de réactions et « d’émotions » et donc sont plus mis en avant. Une illustration pathétique de cet « univers » des réseaux sociaux est l’IA Tay lancée par Microsoft en 2016. Ce chatbot censé converser avec les jeunes de 18-24 ans a mis moins de 24 heures à devenir complètement raciste et sexiste au contact des internautes.[11] Elle commença à publier des tweets niant l’holocauste et comparant le féminisme à un cancer. L’expérience a tourné court et Microsoft a dû « tuer » son IA nazi. Il est donc loin le mythe des réseaux sociaux comme terre de progrès. Il n’empêche que ces modifications faites par Meta vont un pas plus loin. Ce n’est pas le résultat d’un algorithme « mal » calibré mais une décision concertée et consciente. Vendre ces modifications comme une défense de la liberté d’expression est une arnaque intellectuelle tant l’autorisation explicite et donc la légitimation de ce type de contenu est loin d’être politiquement neutre. Les retournements de veste de grandes entreprises ou multinationales comme META, Mc Donald, Boeing ou Amazon pourraient aussi n’être vus que sous un angle essentiellement opportuniste. Ils tenteraient de s’accorder les faveurs de Trump notamment, dans le cas des plateformes numériques, en vue de la confrontation prochaine avec l’Union européenne autour du Digital Markets Act et le Digital Services Act (des textes s’attaquant directement aux géants du web comme Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). C’est d’ailleurs ce que Zuckerberg souligne clairement en indiquant : « Nous allons travailler avec le Président Trump pour repousser les gouvernements du monde entier qui s'en prennent aux entreprises américaines et poussent à la censure »[12]. Rappelons à Zuckerberg qu’historiquement ce type d’opportunisme n’est pas sans dangers. De grands industriels allemands tels que Siemens, IG Farben, BMW ou par exemple Oetker (pensez-y quand vous achetez vos délicieuses pizzas) n’avaient pas hésité à collaborer ou à soutenir les nazis parfois par accointances politiques, [lire la suite]


Protégeons la biodiversité du « libre marché »

Billet d'humeur pour la thématique « Consommation durable » rédigé le 4/12/2024

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Le 15 novembre 2024, le quotidien Le Soir annonçait que le gouvernement wallon prévoyait une réduction de 75% du budget régional alloué à la biodiversité. Cela signifierait un budget raboté de 24,6 à 6 millions d’euros.[1] Un collectif d’ONG et d’entreprises a rapidement réagi par le biais d’un communiqué de presse pour s’insurger de cette coupe budgétaire. Il rappelait notamment – et à raison – qu’une telle décision irait à l’encontre des engagements pris par la Belgique en matière de préservation de la biodiversité.[2] Du côté de la Ministre wallonne en charge de la nature, Anne-Catherine Dalcq, on s’est empressé de remettre les « points sur les i ». Une part des budgets qui était auparavant gérée par son Ministère a été transférée au Ministère qui dispose, sous l’égide d’Yves Coppieters, de l’environnement dans ses compétences. « Si l’on prend en compte ces moyens transférés, la baisse des crédits dédiés à la biodiversité s’élève à 15 % et non 75 % », souligne donc la Ministre Dalcq.[3] Un communiqué publié sur le site web du Mouvement Réformateur (MR) précise d’ailleurs que « moins de budget ne signifie pas moins d’ambition ou de projets (…) nous agirons autrement, en étant plus efficaces, plus responsables et plus respectueux de l’impôt des citoyens ».[4] Faire mieux avec moins, la rengaine est vieille. Elle est connue depuis longtemps par le personnel soignant, les puéricultrices et tous les autres secteurs victimes du dogme austéritaire dont on nous annonce le retour en force en Europe.[5] Au-delà de ce vieux refrain, il convient de revenir sur le cadre idéologique et stratégique dans lequel vont s’inscrire les politiques environnementales de ce nouveau gouvernement wallon. À ce titre, un passage de la Déclaration de politique régionale wallonne (DPR) nous offre quelques éléments évocateurs : « Nous aspirons à une société qui fait face au changement climatique et qui protège la biodiversité avec lucidité et pragmatisme, en privilégiant l’efficacité et le réalisme des solutions à mettre en œuvre avec volontarisme. Nous nous appuierons sur la science et l’innovation, notamment pour poursuivre le déploiement des énergies renouvelables, et nous mettrons en œuvre des politiques incitatives qui encourageront le monde industriel, le monde agricole et la population wallonne en général à poser des choix positifs en matière d’investissements, de mobilité, de logement ou d’alimentation. Cette approche optimiste et réaliste permettra de passer d’un climat d’angoisse à un climat de confiance. »[6] Une politique environnementale optimiste, efficace, lucide… Autant d’adjectifs imposés comme des axiomes et qui ne sont pas sans rappeler une interview de Corentin De Salle, directeur du Centre Jean Gol (le centre d’études du MR), publiée par le quotidien l’Écho en février 2019.[7] Dans celle-ci, Corentin De Salle y propose le développement d’une « écologie bleue » en opposition à l’écologie « dominante » qui, selon lui, nous mènerait tout droit vers une économie planifiée, sorte de « plan soviétique »[8]. Rien que ça. Et qui pourrait lui donner tort ? Peut-être les résultats de la récente COP29 qui ont révolté les associations de défense de l’environnement ?[9] Peu importe, le centre d’études du MR a des solutions pour lutter contre les dégradations environnementales tout en empêchant les écologistes « dominants » d’imposer leur totalitarisme illibéral. Dans son interview à l’Écho, il émet, par exemple, l’hypothèse que privatiser les baleines permettrait de lutter contre leur surexploitation.[10] Et voilà, déjouée la sixième extinction de masse ![11] Lucidité, pragmatisme, efficacité. De manière plus générale, l’« économie bleue », portée par les têtes pensantes du MR, implique de laisser faire le marché et d’étendre les droits de propriété au vivant. Or, la croyance selon laquelle le privé serait plus à même de limiter l’érosion de la biodiversité ne résiste pas à l’épreuve des faits. À titre d’exemple, en Wallonie, 95% des forêts publiques bénéficient d’une certification PEFC contre seulement 12% des forêts privées.[12] Par ailleurs, au cours de la précédente législature, le gouvernement wallon avait posé les bases d’une stratégie visant à imposer une limitation à l’artificialisation des sols. Le fait que la volonté de poursuivre cet objectif se retrouve dans la DPR du nouveau gouvernement envoie un signal positif.[13] En effet, il est peu probable que la « main invisible » fasse entendre raison aux promoteurs immobiliers. Reste à voir comment cet engagement s’articulera avec « l’objectif pour la législature […] de déployer 1.500 hectares pour favoriser la réindustrialisation et la création d’emplois industriels sur notre territoire ».[14] De manière plus générale, si certains indicateurs liés à la biodiversité démontrent des améliorations en Wallonie[15], celles-ci sont principalement dues à la législation et donc à l’intervention publique. Et les derniers chiffres du Diagnostic environnemental de la Wallonie soulignent que celle-ci est encore largement insuffisante. Ainsi, au cours de la période 2013-2018, 75% des espèces d’intérêt communautaire se trouvaient dans un état de conservation défavorable. Et la réalité pourrait être encore plus alarmante puisque des données sont manquantes pour un large nombre d’espèces.[16] On rappellera que les principales causes de l’érosion de la biodiversité en Belgique sont l’intensification de l’agriculture, l’exploitation des forêts, la destruction ainsi que la dégradation et la fragmentation des habitats naturels.[17] Il est établi que les activités industrielles et l’agriculture intensive exercent une très forte pression, directe ou indirecte, sur la biodiversité. Ainsi, entre 1990 et 2022, les populations d’oiseaux communs vivant au sein de milieux agricoles ont chuté de 60% en Wallonie. C’est donc, en moyenne, une perte annuelle de 3% sur les trois dernières décennies. Dans le même temps, la superficie dédiée aux prairies permanentes a chuté de 22% entre 1980 et 2022.[18] Or, la biodiversité constitue la clé de voûte du bon fonctionnement des écosystèmes, en ce compris, de la capacité des humains à vivre au sein de leur environnement. Une biodiversité riche permet, entre autres, d’assurer les processus de pollinisation, de lutter contre l’érosion des sols, de prévenir les graves inondations et le développement de pathogènes, etc. À cela s’ajoute son rôle essentiel pour la régulation du climat et la séquestration du carbone. Nous l’avons vu, la préservation de la biodiversité doit s’appuyer sur des politiques publiques ambitieuses à mêmes de s’opposer à la recherche permanente de profits à court terme du [lire la suite]


Black Friday : mettons fin à cette vaste blague !

BLAGUE Friday, fête du faire ensemble

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  La surconsommation te donne la nausée ?  Pour toi aussi, la vie, ce n'est pas que "travaille et consomme" ? Tu n'en peux plus de voir Namur devenir un grand supermarché ?  Ce 27 novembre, à l’occasion de la semaine du Black Friday, nous te proposons de réinventer ensemble un monde basé sur l’entraide et la débrouille, dans une ambiance joyeuse et subversive, : on crée, on répare, on rafistole, on partage, on troque, on donne, on s’entraide, …   Mais aussi, on décortique les rouages du capitalisme, ses modes d’exploitation qui transforment le monde en marchandises et une bonne partie de l'humanité en esclaves. Enfin, on exprime en mots, en images et en son, notre soif de tout autre chose. Au programme de cette journée   11h-13h : cuisine en commun et repas (soupe et pain)  13h à 15h : atelier papote, réflexion et écriture, atelier plomberie  13h à 16h : atelier réparation de vélos, Fanzine Origami géant 13h à 17h : atelier brocante - couture  15h à 17h : outils pédagogiques, réflexions, jeux et crêpes ! Enfants bienvenus !   17h : scène ouverte - slam  Nous vous donnons donc rendez-vous le mercredi 27 novembre dès 11H00 à "La Casserole" Rue de l'avenir, 3 à Namur. Evénement GRATUIT – Petite restauration prévue. Pour plus d'informations : ep@cpcp.be ou par téléphone au 0490 46 00 52 "BLAGUE friday, fête du faire ensemble" est une initiative du pôle d'éducation permanente de Citoyenneté & Participation en collaboration avec les associations suivantes : Repair Together – Soralia – Jeune et citoyen – Les amis de la terre – CNCD-11.11.11 – Ajile -  Afico – La Casserole - AchACT asbl et Namur sans pub.


Marche exploratoire - Namur

La pub à Namur, qu'en penses tu ?

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Participez à une marche exploratoire sur la question de la publicité à Namur. Cet évènement se déroulera en deux rencontres : Le 7/11  de 10h à 12h : Formation à la cartographie radicale par Ajile. Le 13/11 de 13h à 16h : Marche exploratoire autour de la publicité au centre-ville et atelier de cartographie radicale par Citoyenneté & Participation MODALITES PRATIQUES Lieu : Rue du lombard 8,  5000 Namur - 4ème étage Inscription obligatoire. Attention !!! L’inscription implique la participation aux deux séances. Via l'adresse mail ep@cpcp.be ou par téléphone au 0490 46 00 52 Aucun prérequis n’est demandé, c’est avant tout un moment d’apprentissage collectif, de partages de ressentis et de production individuelle et collective. Pour la balade du 13/11, s’habiller en fonction de la météo. Café, petits biscuits et bonne humeur. COMMENT S'ORGANISERONT CES DEUX RENCONTRES ?  Ce cycle de deux rencontres commence le 7 novembre par une formation à la méthodologie de cartographie radicale dispensée par Ajile. La cartographie radicale est une cartographie populaire, participative, engagée et qui permet de représenter ce que la cartographie n’a pas l’habitude de rendre compte. Cette première rencontre a donc pour but de prendre connaissance de la méthode en vue de pourvoir l’utiliser lors de la deuxième rencontre. Le 13 novembre, le groupe maintenant formé à la méthode effectuera une balade (2 km max) dans le centre-ville de Namur dans le but de repérer les lieux de publicités. Le groupe se retrouvera ensuite pour créer une cartographie individuelle ou collective sur base des observations réalisées en faisant une interprétation subjective de la réalité. Ces deux rencontres sont les prémices d’un événement associatif plus large rassemblant différentes associations autour du BlaGUE Friday, un événement de contestation des logiques de surproduction et de surconsommation entourant ce vendredi de promo du mois de novembre. Plus d'informations sur cet évènement très bientôt.


Formation sur les violences institutionnelles

Participez à notre formation sur les violences institutionnelles

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Citoyenneté & Participation (CPCP asbl) vous propose de suivre une formation sur la thématique des Violences institutionnelles. Harcèlement, sous-financement, acte médical non consenti, manque de personnel…   Qu’est-ce que l’administration communale, l’école, une plateforme de livraison en ligne et l’hôpital ont en commun ?  Dans le contexte actuel de désordre, voire de crise de ces institutions, de quelles violences parlons-nous ? Lors de cette demi-journée de formation sur les violences institutionnelles, vous aurez l'occasion de :   Comprendre les violences institutionnelles et leurs différentes formes (baliser le concept)  Identifier les niveaux d'analyse du phénomène et ses diverses origines  S'interroger sur les stratégies individuelles et collectives développées face à cette violence  Appliquer cet outil d'analyse à votre propre réalité de terrain. Interessé·e·s par la formation sur les violences institutionnelles ?  Merci de remplir le formulaire pour vous inscrire. Attention, le nombre de places étant limité, ne tardez pas. INFORMATIONS PRATIQUES Date : le mercredi 30 octobre 2024 Horaires : 09h00-12h30 Tarifs : 30 euros pour le grand public et 15 euros pour les chômeur·euse·s et les étudiant·e·s à verser sur le compte de Citoyenneté & Participation BE67 3101 6586 0487 avec pour communication : violences institutionnelles 30/10 + votre nom. Lieu : Bureaux de Citoyenneté & Participation : Avenue des arts,50 (2ème étage) 1000 Bruxelles Contact : communication@cpcp.be | 02 318 44 33


Prix Athena - Cérémonie des remises de prix

Participez à la remise des prix le 24 septembre à Bruxelles

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L'avenir de notre démocratie soulève de nombreuses préoccupations, à juste titre. La confiance des citoyens envers la politique diminue, ce qui représente un défi important. Cependant, il y a également des nouvelles encourageantes. En effet, de nombreuses villes et communes belges tentent de réduire la distance entre la politique et les citoyens en testant de nouvelles formes de participation citoyenne, devenant ainsi des laboratoires pour renforcer la démocratie. A l'approche des élections communales, G1000, De Wakkere Burger et Citoyenneté & Participation souhaitent mettre en avant ces initiatives. C'est pourquoi nous décernons le tout premier Prix Athena de la participation citoyenne locale. Ce prix récompense des projets qui se démarquent par leur approche inclusive et innovante ainsi que leur impact concret sur le terrain. Pas moins de 53 villes et communes ont proposé un projet. Il revient maintenant au jury professionnel de choisir les lauréats parmi ces candidatures intéressantes. Le jury est composé de Hanne Bastiaensen (Treecompany), Amélie Lelièvre (Forum des Jeunes), Aurélie Tibbaut (ULB), Kathleen Van Den Daele (LEVL) et Bram Verschuere (UGent). Prix Athena - Cérémonie des remises de prix Le 24 septembre, les lauréats seront annoncés lors d'un événement festif à Bruxelles. Les prix sont répartis en trois catégories selon la taille de la population : plus de 45 000 habitants, entre 15 000 et 45 000 habitants, et moins de 15 000 habitants. Chaque lauréat de catégorie recevra un trophée. Ne manquez pas cet événement unique ! Inscrivez-vous rapidement via ce formulaire. L'inscription est gratuite, mais le nombre de places est limité. Programme Conférence : Marius Gilbert, Vice-recteur à la recherche et à la valorisation ULB et épidémiologiste, sur la nécessité de la confiance entre les citoyens et la politique et comment la rétablir. Panel de discussion : Participation citoyenne au niveau local : Quelles sont les attentes des citoyens? Que peuvent faire les communes ? Avec des représentants du monde académique, de la société civile et des acteurs de terrain. Présentation des projets nominés : le meilleur de la participation locale : inspirations et bonnes pratiques Appel aux futurs bourgmestres et élus locaux par les professionnels de la participation citoyenne Remise des prix À partir de 16h30 : réception Informations pratiques Date : 24 septembre de 13h30 à 16h30, suivi d'une réception Lieu : Bruxelles, facilement accessible par les transports en commun (adresse exacte à confirmer ultérieurement) Langue : Bilingue néerlandais/français - une traduction simultanée sera assurée. Participation gratuite, inscription obligatoire en remplissant le formulaire suivant. Le « Prix Athena  de la participation citoyenne locale » récompense les meilleurs projets participatifs initiés par les autorités communales à travers tout le pays. Pendant cette législature de nombreux bourgmestres et échevins ont fait le pari d’impliquer les habitants dans la gestion communale, renforçant ainsi les liens entre la politique et le citoyen. Ces approches nouvelles et inspirantes méritent un coup de chapeau. Quelques semaines avant les élections communales, cette initiative a pour ambition de mettre en avant le rôle que les communes peuvent jouer pour restaurer la confiance entre les citoyens et les politiques. C’est aussi l’occasion de célébrer les meilleures pratiques dans le domaine et d’inspirer les bourgmestres, échevins, échevines et les membres de l’administration communale pour les 6 ans à venir. Le « Prix Athena » récompense les  projets qui se démarquent par leur approche inclusive, innovante, et leur impact concret sur le terrain. Les distinctions seront réparties en trois catégories en fonction du nombre d’habitants: +45.000 habitants, +15.000 habitants et <15.000 habitants. Le vainqueur de chaque catégorie recevra un trophée. Le jury, composé d'experts et de membres de la société civile, aura la tâche d'évaluer les projets soumis. Le prix Athena de la participation locale est une initiative de G1000, Citoyenneté & Participation et De Wakkere Burger en partenariat avec les médias L’ Avenir et La DH.


Conférence - débat dans le cadre du Festival Namur Demain

La décroissance comme nouvel horizon (?)

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Citoyenneté & Participation vous convie à une conférence - débat autour de sa seconde revue Tumult sortie en mars 2024 ayant pour focus la décroissance. Cette conférence - débat se tiendra dans le cadre du Festival Namur demain le jeudi 17 octobre 2024 de 18h à 20h. Ce deuxième numéro de Tumult propose un focus sur un concept de plus en plus populaire : la décroissance. La revue offre un tour d’horizon des différents enjeux liés à la décroissance comme objet politique et philosophique. Les intervenant·e·s Boris Fronteddu, chercheur chez Citoyenneté & Participation proposera une réflexion autour de nos niveaux de consommation en énergie et en métaux. Via un bref état des lieux des grandes menaces que font peser la surexploitation des ressources et les dégradations environnementales sur nos sociétés, il démontrera que nous sommes d’ores et déjà entrés dans un processus de décroissance subie. Il offrira des pistes de réflexion pour une « décroissance choisie » et collectivement organisée. Roxane Lejeune, quant à elle, reviendra sur les enjeux liés au consumérisme, notamment autour de différentes stratégies publicitaires et marketing à l'œuvre. Elle abordera également quelques pistes de réflexions quant aux marges de manœuvre des consommateur·rice·s en perspective d'une transition décroissante". Louise Vanhèse, pour sa part questionnera le droit à l’alimentation et la décroissance. Elle s’intéressera notamment à la piste prometteuse qu’est la sécurité sociale de l’alimentation. L’événement se clôturera par un moment d’échanges et de questions réponses. INFORMATIONS PRATIQUES Date : le jeudi 17 octobre 2024 Horaires : de 18h à 20h Lieu : bureaux de Citoyenneté & Participation / salle commune du cinquième étage / 8 rue du Lombard à Namur Inscription : gratuite et obligatoire via formulaire CONTACT communication@cpcp.be | 02 318 44 37


Le Prix Athena de la participation citoyenne locale

Projet participatif

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Alors que les inquiétudes sur l'avenir de notre démocratie grandissent, des initiatives innovantes émergent au niveau local. Les villes et communes belges explorent de nouvelles formes de participation citoyenne comme jamais auparavant, transformant ainsi leurs communautés en véritables laboratoires pour renforcer la démocratie. En collaboration avec G1000, Citoyenneté & Participation et De Wakkere Burger, nous souhaitons mettre en lumière ces avancées alors que la législature se termine. C'est pourquoi nous décernons à une grande ville, à une ville moyenne et à une commune le Prix Athena de la participation citoyenne locale. Les villes et les communes peuvent poser leur candidature via le formulaire ci-dessous et ainsi inspirer d'autres collectivités en jouant un rôle de pionnier. Avez-vous un projet participatif dans votre commune qui mérite d'être reconnu ? Qu'il s'agisse d'une initiative ponctuelle, comme un nouveau plan de mobilité ou la rénovation du cœur de votre village, ou d'une initiative structurelle, comme un budget citoyen annuel, nous voulons découvrir votre projet. Le prix Athena récompense les projets audacieux et innovants qui montrent que votre commune a su surmonter ses réticences pour véritablement expérimenter. Nous recherchons des projets concrets, plutôt que des visions ou des politiques générales. Il s'agit de la participation des citoyens à la politique locale, et non de la participation sociale ou socioculturelle. Des points bonus sont attribués pour : un impact clair une approche inclusive et innovante une consultation de qualité un réflexe participatif dans les différents services. Participez et montrez que votre municipalité prend la participation citoyenne au sérieux ! La procédure de sélection est la suivante : 1er tour : un jury diversifié et indépendant effectuera une présélection au cours de la dernière semaine d'août Deuxième tour : le jury se réunira à nouveau au début du mois de septembre pour procéder à la sélection finale. Entre les deux tours, le jury peut poser des questions supplémentaires pour affiner leur évaluation des projets présélectionnés. Les candidats concernés seront invités à y répondre par écrit Le 24 septembre, les lauréats seront récompensés lors d'un événement public. POSEZ VOTRE CANDIDATURE ICI Vous pouvez poser votre candidature directement via le formulaire prévu à cet effet. Vous avez encore des questions ou vous souhaitez obtenir plus d'informations sur la procédure de sélection ? Inscrivez vous à l'une des séances d'information en cliquant sur ce lien. Le règlement du concours est disponible en cliquant sur ce lien.


Semaine d'activités dédiée à la démocratie

Du 21 au 24 mai, participez à cette expérience unique de démocratie !

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2024, une année cruciale pour la démocratie ! Dans le cadre du Pacte pour un Enseignement d’excellence, la Fédération Wallonie-Bruxelles organise une semaine dédiée à la démocratie du 21 au 24 mai. Au programme Parmi les activités proposées durant cette semaine dédiée à la démocratie, les jeunes du secondaire sont invités à participer à un après-midi débat au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ! De plus, le mercredi 22 mai, de 14h à 17h, les participant·e·s auront l’occasion d’échanger sur des questions liées à la démocratie scolaire et leur participation à l’école ou encore d’entrainer leurs compétences oratoires via des joutes verbales. À la veille des élections 2024, cet événement sera l’occasion de rappeler nos valeurs démocratiques et d’aborder la thématique de la démocratie scolaire. Autant d’occasions d’échanger sur ces thématiques plus que jamais au cœur des préoccupations. Cette activité, organisée en partenariat avec le Musée BELvue, l’asbl Jeune et Citoyen, les Ambassadeurs d’Expression Citoyenne et le Comité des Elèves francophones, sera l’occasion de vivre une expérience unique de démocratie ! Modalités de participation et inscription Pour plus d’informations et pour vous inscrire sans plus tarder, consultez le programme complet qui se trouve ci-dessous et parlez-en autour de vous ! Télécharger le programme et s'inscrire


Bienvenue à Nadège Buquet

Portrait

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Depuis le 2 avril dernier, Nadège Buquet est le nouveau visage de la direction de Citoyenneté & Participation. Engagement - Collectif et Respect sont les trois mots qu'elle a choisis pour nous parler de sa nouvelle fonction au sein de l'ASBL. Voici donc l’occasion de faire connaissance avec Nadège à qui nous souhaitons une longue et heureuse route parmi nous. Engagement Dans ce nouveau poste, je vais mobiliser ce que j'ai appris au gré d'expériences menées en France en collectivités locales, en cabinet ministériel et en associations. Mon objectif a été de contribuer à l'inclusion de publics très différents, tantôt par l'activité économique, tantôt par l'accès aux droits Aujourd'hui, au sein de Citoyenneté et Participation je retrouve les enjeux qui m’importent et motivent mon engagement : intervenir directement auprès des citoyens, pour contribuer à leur émancipation, dans un souci plus global de progrès social. Collectif Maintenant que je fais partie de ce collectif qu’est CP, il est facile d’observer combien chacun des membres de l’équipe est animé par les thématiques ou projets sur lesquels il travaille. A moi désormais de contribuer à l’animation et au renforcement de ce collectif. Respect Le respect, comme l'éthique et la justice me sont essentiels et ce sont des valeurs que je retrouve au sein de l’ASBL : une vraie capacité à accueillir la diversité, à accompagner dans le respect des différences, à réfléchir à l'évolution des besoins de notre société. CONTACT direction@cpcp.be


Conférence-débat | 21/03/24

La décroissance comme nouvel horizon (?)

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A l'occasion de la sortie de sa revue annuelle "Tumult", Citoyenneté & Participation vous convie à une conférence-débat le jeudi 21 mars 2024 à Bruxelles. Ce deuxième numéro de Tumult propose un focus sur un concept de plus en plus populaire : la décroissance. La revue offre un tour d’horizon des différents enjeux liés à la décroissance comme objet politique et philosophique. Sommes-nous tous responsables, à intensité égale, du dérèglement climatique ? Sommes-nous tous responsables du creusement des inégalités ? Certains discours tendent à le faire croire. Le concept d’anthropocène qui pénètre actuellement le débat public est de ceux-là. Il dépolitise les questions climatiques ou sociales. Le salut viendrait alors non d’une transformation du système économique, mais des « petits gestes » quotidiens d’un Être humain désincarné. Outre la responsabilité individuelle, le capitalisme vert fonde sa légitimité sur la technologie : « la transition énergétique et l’économie circulaire vont nous sauver ! ». Faits et chiffres à l’appui, Romain Gelin, chercheur au Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (GRESEA) affirme que ni les comportements individuels vertueux ni les découvertes technologiques ne suffiront à relever les défis environnementaux ou sociaux actuels. L’ampleur de ces enjeux nous contraint à réfléchir la société autrement. C’est dans ce cadre qu’il nous présentera son ouvrage “Des limites de la transition : pour une décroissance délibérée” qui invite à approcher la question socio-environnementale du 21e siècle au travers du prisme de la décroissance. Clara Van der Steen et Axelle Durant, chercheuses chez Citoyenneté & Participation, nous présenteront leur article « Écoféminisme : à l’avant-garde de la décroissance ? » et proposeront une réflexion sur les convergences entre le mouvement écoféministe et le mouvement décroissant. Leur collègue, Emma Raucent, présentera pour sa part son article « L’avenir du travail dans une économie décroissante » et se penchera sur la nécessité de repenser notre rapport au travail dans le cadre d’une société décroissante. L’événement se clôturera par un moment d’échanges et de questions-réponses. INFOS PRATIQUES Date : 21 mars 2024 Horaires : 18h00 - 20h00 Lieu : Avenue des Arts 50, 1000 Bruxelles 👉 Inscription gratuite et obligatoire. >> S'inscrire à l'événement CONTACT communication@cpcp.be | 0456 16 20 95 --- DANS CE NUMERO DE TUMULT... Cette revue est organisée en quatre sections. La première « Déconstruire pour reconstruire » étaye les enjeux économiques, symboliques et matérielles de la décroissance. Elle est constituée d’une contribution externe intitulée « La décroissance, nouveau sens commun ? ». Elle vise à poser les jalons de ce que recouvre la notion de décroissance et la façon dont celle-ci se décline politiquement. Le deuxième article de cette section, « Consumérisme, psychologie et marges de manœuvre des consommateurs » traite, pour sa part, de l’un des piliers de la société de consommation : le marketing et son influence sur le comportement des consommateurs. La deuxième section « Déclinaisons thématiques » se penche sur les questions posées par la décroissance dans deux secteurs fondamentaux de l’organisation sociale à savoir le travail et l’alimentation. L’article « Décroissance et droit à l’alimentation : l’équation (im)possible ? » questionne notre rapport à l’alimentation au prisme de la domination de l’industrie agroalimentaire et ouvre le débat sur d’autres possibles, notamment, par le biais d’une sécurité sociale alimentaire. « L’avenir du travail dans une économie décroissante » propose une réflexion sur notre rapport au travail, sur sa valeur et sa remise en question dans le cadre d’une société qui ne serait plus fondée sur l’impératif de croissance économique. La troisième section, « Luttes militantes », aborde différentes facettes de la décroissance en tant qu’objet politique. Elle est composée d’un article traitant d’une branche politique et militante spécifique du mouvement écologiste, l’écoféminisme. Les auteures y interrogent les fondements de ce mouvement et se penchent sur sa compatibilité avec la philosophe décroissante. Le deuxième papier de cette section traite de l’histoire du mouvement décroissant en Belgique et questionne son avenir en tant que projet politique. La quatrième section, enfin, est intitulée « Points de vue » et propose un regard critique sur le traitement médiatique de la décroissance, régulièrement brandie comme épouvantail afin de désarmer toute remise en cause du paradigme croissanciel. Elle comprend également un entretien avec Kim Maréchal, co-fondateur et membre de l’asbl Low tech Liège, qui offre une réflexion sur notre rapport aux technologies. Cette revue n’a pas pour ambition de proposer un rendu exhaustif des débats foisonnants autour de la décroissance. Elle a pour objet de stimuler la réflexion autour de ce concept dont l’actualité ne cesse de démontrer la pertinence. Cette revue invite donc à appréhender la décroissance en tant que cadre de référence pour imaginer collectivement de nouveaux horizons sociaux, politiques et philosophiques.


Er valt niets te genezen: verhalen en getuigenissen over conversietherapieën

Documentaire

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Synopsis Hun namen zijn Mehdi, Jean-Philippe, Khadija, Fabienne en Dan. Ze zijn tussen de 18 en 59 jaar oud. Wat ze gemeen hebben is dat men hen heeft willen "genezen" van hun homoseksualiteit. Of het nu gaat om een periode van twee maanden of tien jaar, binnen hun familie of met professionals uit de gezondheidszorg, ze vertellen ons hun verhalen over exorcisme-sessies of gedragstherapieën in het België van de 21e eeuw. Volgende uitzendingen • 23 april - 18u: Bioscoop Quai10 in Charleroi • 24 april - 18u : Bioscoop les Grignoux in Luik • 2 mei - 20u: Cultuurcentrum in Libramont - in samenwerking met MAC Luxembourg • 13 mei: RTBF • 12 september: Cultuurcentrum in Verviers - in samenwerking met MAC Verviers Wil u ook een uitzending organiseren binnen uw organisatie? Contacteer ons per e-mail: info@cpcp.be. Brochure Naast de documentaire hebben we ook een sensibiliseringsbrochure gemaakt. Hierin is het concept 'conversietherapie' gedefinieërd alsook de diversiteit van de praktijken geïllustreerd, de nutteloosheid en gevaarlijkheid van deze praktijken uitgelegd. Er is ook een lijst met mensen waarmee men contact kan opnemen als men slachtoffer is. Deze sensibiliseringsbrochure wordt aangeboden aan elke vereniging/organisatie die geïnteresseerd is of wiens maatschappelijk doel verbonden is aan ons project. Hier kunt u de brochure in PDF bekijken. Wij kunnen u kosteloos exemplaren van deze brochure toezenden. Schrijf in dit geval een e-mail naar info@cpcp.be. Vermeld daarbij het gewenste adres en het gewenste aantal exemplaren. De brochure is beschikbaar in het Nederlands en het Frans. De brochures zijn 10 pagina's in A5-formaat. Perscontact communication@cpcp.be ------- Van: CPCP asbl, Axel Winkel, Basile Beauvois, Vincent Blairon, Bertrand Vandeloise Illustraties: Mathilde Mayen Wauters Geluid mixen: Thomas Walravens Vertaling: Triangle Translations Met de steun van de Dienst Gelijkheid van kansen van de federale regering


Rien à guérir : récits et témoignages de thérapies de conversion

Documentaire

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Rien à guérir: récits et témoignages de thérapies de conversion. Synopsis Ils s’appellent Mehdi, Jean-Philippe, Khadija, Fabienne ou Dan. Ils ont entre 18 et 59 ans. Leur point commun : on a voulu les « guérir » de leur homosexualité. Que ce soit pendant deux mois ou dix ans, au sein de leur famille ou auprès de professionnels de la santé, ils nous racontent leurs histoires faites de séances d’exorcisme ou de thérapies comportementales dans la Belgique du 21ème siècle. Prochaines diffusions • 12 septembre : Centre culturel de Verviers - en collaboration avec la MAC Verviers Vous souhaitez organiser une diffusion dans votre structure ? Prenons contact par e-mail : info@cpcp.be. Diffusions passées • 23 novembre 2023 - Avant-première : Cinéma Aventure Bruxelles • 19 janvier 2024 : MAC Namur • 22 janvier 2024 : UniQue Leuven • 24 février - 20h00 : Regenbooghuis Limburg à Hasselt • 29 février - 18h00 : MAC Mons • 23 avril à 18h : Cinéma Quai10 à Charleroi • 24 avril à 18h : Cinéma les Grignoux à Liège • 2 mai à 20h : Centre culturel de Libramont - en collaboration avec la MAC Luxembourg • 13 mai : Diffusion grand public sur la RTBF Le documentaire est disponible sur Auvio Rtbf jusqu'au 11 août 2024.  Brochures Au-delà du documentaire, nous avons aussi réalisé une brochure de sensibilisation. Elle reprend une définition des « thérapies de conversion », une illustration de la diversité des pratiques, l’explication de l’inutilité et la dangerosité de ces pratiques ainsi qu’une liste d’acteurs à contacter si on en est victime. Cette brochure de sensibilisation est proposée à toute association/organisation intéressée ou dont l’objet social est en lien avec notre projet. Vous retrouverez ici la brochure en version PDF. Nous pouvons vous transmettre gratuitement des exemplaires de cette brochure. Dans ce cas, veuillez écrire un mail à info@cpcp.be. Merci de préciser l’adresse et le nombre d’exemplaires souhaité. Celles-ci ne sont pas très grandes (10 pages) et en format A5. On parle de nous ! Alter Échos du 30/01/24 Émission Autrement du 12/12/23 sur BX1 Tendances Première sur la RTBF du 21/11/23 VRT nws du 19/07/23 HLN du 19/07/23 Presse Télécharger le dossier de presse Contact : communication@cpcp.be ------- Réalisateurs : CPCP asbl, Axel Winkel, Basile Beauvois, Vincent Blairon, Bertrand Vandeloise Illustrations : Mathilde Mayen Wauters Mixage son : Thomas Walravens Traduction : Triangle Translations Avec le soutien du Service Egalité des chances du gouvernement fédéral


Conférence sur le tout-au numérique

RDV les 18 et 19 octobre à Bruxelles et Namur

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Ça n’aura échappé à personne, le numérique s’est installé de plus en plus dans nos vies : démarches administratives et médicales, achats et livraisons en ligne, quasi-généralisation du télétravail, etc. Gain temps, facilité d’utilisation, de communication sont souvent invoqués pour justifier cette tendance. Mais que se cache-t-il derrière ce « tout au numérique » ? D’une part, une société numérisée semble laisser sur le carreau et dans le désarroi une grande partie de la population, victime de facto de discriminations et d’inégalités. Quelles sont ces personnes ? Quelles difficultés rencontrent-elles ? D’autre part, l 'idée d’une « immatérialité » du numérique a rendu invisible les enjeux environnementaux afférents aux numériques. En effet, qu’en est-il de l’accumulation des e-déchets, de la consommation énergétique du secteur, des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution et de l’exploitation de métaux liés à la fabrication et à l’utilisation des objets numériques ? Au travers d’une conférence participative, nous avons l’envie d’ouvrir la réflexion sur les impacts sociaux et environnementaux du « tout au numérique ». Dates ● 18 octobre 2023 à Bruxelles, Avenue des Arts 50 - de 18h à 20h ● 19 octobre 2023 à Namur, Rue du Lombard 8 - de 18h à 20h ➡️ 𝗜𝗻𝘀𝗰𝗿𝗶𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗼𝗯𝗹𝗶𝗴𝗮𝘁𝗼𝗶𝗿𝗲 : https://forms.office.com/e/XfJA9eNFUt      


CPCP devient... Citoyenneté & Participation !

Nous changeons de nom

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Dans un objectif de lisibilité, notre asbl change de nom ! Depuis le 1er septembre 2023, nous nous appelons désormais Citoyenneté et Participation : deux notions clés qui guident notre ligne de conduite au quotidien. Qu'est-ce qui change ? L'appellation usuelle et notre logo. Qu'est-ce qui ne change pas ? Nos mentions légales ! Pour toute question à ce sujet ou demande de matériel de com', contactez communication@cpcp.be


Conférence "Vers une transition écologique ET solidaire"

RDV le 29/09 au Festival Maintenant! à Louvain-la-Neuve

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Tout ce qu'il faut savoir (ou presque) pour démarrer un projet citoyen   Nous participons à l'édition 2023 du Festival Maintenant! Louise, Salomé et Karin vous présenteront les résultats de leurs enquêtes auprès des porteurs de projets du réseau Transition et d’un public en situation précaire. Quels sont les freins à travailler ensemble ? Au contraire, quelles sont les attentes ? Déconstruisons ensemble certains préjugés tenaces de part et d’autre. Ensuite, l’équipe vous exposera des outils pratiques et quelques pistes de solutions afin d’intégrer concrètement l’aspect solidaire à votre projet écologique. Vous y découvrirez aussi des projets inspirants répondant à ces deux objectifs. Pour finir, vous repartirez de ce moment avec des pistes concrètes et solidaires pour bien entamer votre projet citoyen. Tout public à partir de 16 ans. Infos pratiques Vendredi 29/09 - 16h30 > 18h00 Grand Place de Louvain-la-Neuve Soyez les bienvenu·e·s sans inscription Lien vers l'événement


La Belgique interdit les thérapies de conversion

Ce jeudi 20 juillet 2023, la Belgique a voté l'interdiction des pratiques de conversion

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Ce jeudi 20 juillet 2023, la Belgique a voté l'interdiction des pratiques ou thérapies de conversion. Nous nous réjouissons de cette décision qui porte un message clair : il n’y a rien à guérir ! C’est le fruit d’un long travail chez Citoyenneté & Participation : En mai 2022, nous avons publié une étude sur les « thérapies de conversion ». Nous y avons exposé pour la première fois en Belgique des témoignages de victimes de « thérapies de conversion ». Cette étude a mis en lumière les pratiques qui ont malheureusement lieu aujourd’hui encore dans notre pays. Par la suite, nous avons continué à récolter et publier des témoignages en lien avec ces pratiques. MERCI à tous les témoins qui nous ont fait confiance et qui ont bien voulu nous partager leurs vécus. C’est grâce à eux et à leur courage que nous pouvons aujourd’hui célébrer le vote de cette loi. Que contient la loi sur l'interdiction des thérapies de conversion ? Les pratiques de conversion sont définies comme : « Toute pratique consistant en une intervention physique ou l'exercice d'une pression psychique, dont l'auteur croit ou prétend qu'elle vise à réprimer ou à modifier l'orientation sexuelle, l'identité de genre ou l'expression de genre d'une personne, que cette caractéristique soit présente de manière effective ou seulement supposée par l'auteur ». Nous nous réjouissions que l’interdiction des thérapies de conversion portera aussi dans les cas où la personne est consentante. C’était un point essentiel dans notre étude. En effet, un schéma d’emprise est souvent présent dans ces processus de conversion : une emprise religieuse, familiale ou celle d’une communauté. Vouloir discuter de la notion de consentement dans ces processus de conversion en devient d’autant plus difficile et discutable. Comme indiqué dans nos recommandations, ces pratiques sont diverses et volatiles. En intégrant notamment la notion de « pression psychique », la loi permettra de s’y attaquer dans toutes leurs diversités. L’incitation et la publicité pour ce type de pratiques sont aussi interdites. Il s’agissait d’un autre point essentiel de nos recommandations. Et maintenant ? Cependant, le travail n’est pas fini. La répression ne fera pas tout. Il sera aussi nécessaire de sensibiliser à l’existence, l’inutilité et la dangerosité de ces pratiques. Cela permettra de libérer la parole et de mettre fin plus tôt à ces processus dévastateurs. Dans le cas contraire, ces soi-disant « thérapies » pourraient continuer à se dérouler à l’abri des regards. Dans cette optique, nous poursuivons maintenant la réalisation d'un documentaire sur le sujet. Il sera financé par le Service Egalité des chances du gouvernement fédéral sous un format de 52 minutes. Centré sur cinq témoignages de victimes de ces pratiques de conversion en Belgique, le documentaire sera finalisé à la fin du mois de juillet 2023 et commencera à être diffusé en septembre 2023. Contact Axel Winkel - Responsable de projet winkel@cpcp.be


C'est l'été au CPCP

Merci de privilégier le contact par e-mail

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Le CPCP passe en mode vacances jusqu'au 1er septembre. Merci de privilégier le contact par e-mail. Pour une demande liée aux formations : formation@cpcp.be Pour une demande liée aux services de participation citoyenne : participation@cpcp.be Pour toute autre demande : info@cpcp.be Bel été à toutes et à tous, L'équipe


Conférence et tables rondes | 20/06

Le CPCP organise une journée de débat sur les violences institutionnelles

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Le Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation vous invite à une journée de débats sur les violences institutionnelles. Harcèlement, sous-financement, acte médical non consenti, manque de personnel… Qu’est-ce que le l’administration communale, l’école, une plateforme de livraison en ligne et l’hôpital ont en commun ? Nos institutions génèrent-elles des violences ? Dans le contexte actuel de désordre, voire de crise de ces institutions, de quelles violences parlons-nous? En quels lieux et par qui ? Sur quelles bases ? Comment se superposent et s’entremêlent causes et conséquences ? Lors de cette journée, nous appréhenderons ensemble le concept de violences institutionnelles à l’aide des travaux réalisés par le CPCP et ses partenaires. Les réflexions et débats en tables rondes permettront ensuite de coconstruire des pistes de recommandations. Soucieux·euses de partager vos réflexions tirées de votre travail militant à l’égard d’institutions particulières ou tout simplement intéressé.e.s de vous lancer dans ce débat de grande envergure ? Rejoignez-nous le 20 juin ! Partenaires de l'événement : l'Arc, Cultures & Santé, Vie féminine et BePax. Intervenants : Abraham Franssen, Natasia Hamarat, Anne Dufresne, Nicolas Marion, Laetitia Genin et Jérémie Piolat. INFOS PRATIQUES Date : 20 juin 2023 Horaires : 09h00 - 17h00 Lieu : la Fonderie, Rue Ransfort 27, 1080 Bruxelles Inscription gratuite et obligatoire. >> Formulaire d'inscription. Cliquez ici pour consulter le programme complet de l'événement. CONTACT info@cpcp.be | 02 318 44 33


Court-métrage "Parenthèse Inédite"

Un projet réalisé par le CPCP avec les habitant·e·s du quartier de Basse-Enhaive (Jambes)

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Le projet "Parenthèse Inédite" a été entrepris par le Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation (CPCP) en collaboration avec la Ville de Namur et Média Animation asbl. L’initiative répondait à la demande des habitant·e·s de s’exprimer sur les réalités vécues lors de la crise sanitaire de la Covid 19, et ce, notamment, par le biais de témoignages bouleversants. L’objectif principal était de proposer une analyse collective de l’impact de cette crise sanitaire lors des différents confinements vécus par des citoyennes et citoyens. Ces différents constats ont été menés en visioconférence grâce à l’outil pédagogique de l’ASBL Culture et Santé « Les impacts sur ma santé », en mars 2020. Ensuite, la volonté des participant·e·s a été, non seulement de présenter ces constats, mais aussi de se réapproprier un pouvoir d’agir tout en réfléchissant sur ce qui pouvait être mis en place pour améliorer la vie quotidienne. Synopsis Ce film retrace le vécu de la population du quartier de Basse-Enhaive (Jambes) durant la crise de la Covid 19. Stress, peur, solitude, angoisse ont bouleversé leur quotidien. Ont-ils modifié leurs habitudes ? Ont-ils fait preuve de résilience ? Ont-ils entamé une prise de conscience ? >> Télécharger le dossier de presse Bon visionnage,


Bruxelles numérique

Carte blanche

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Imaginez : vous avez des difficultés à comprendre comment fonctionne un PC, un smartphone ou comment naviguer sur Internet et comment vous identifier... ; ou vous n'avez pas de quoi vous payer un PC, un smartphone ou une connexion internet ; ou vous avez des difficultés de lecture... Comment feriez-vous alors, si tous les services publics étaient proposés en ligne ? Vous renonceriez certainement à effectuer certaines démarches car impossible à effectuer, non ? Scénario qui vous semble impensable ? Et pourtant, c'est ce qui peut arriver si la future ordonnance "Bruxelles numérique" ne prévoit pas le maintien obligatoire de "guichets physiques" en parallèle des guichets digitaux... c'est pourquoi, j'ai signé au nom du CPCP cette carte blanche. Lire l'article de La Libre : Le projet "Bruxelles numérique" du gouvernement Vervoort mettra en difficulté un Bruxellois sur deux


Les mallettes "Le dessous des taxes" sont prêtes !

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Durant l’année scolaire 2021-2022, notre équipe de formateurs et formatrices a développé l’outil pédagogique "Le dessous des taxes" en proposant notre atelier homonyme auprès de 15 établissements scolaires à travers la Fédération Wallonie Bruxelles. Grace à leurs retours, et avec le soutien sans faille de la Fondation Roi Baudouin, nous proposons désormais des mallettes pédagogiques aux enseignant·e·s souhaitant l’utiliser de manière autonome, sans l’intervention de notre part. "Le Dessous des taxes" est un jeu de plateau permettant aux jeunes de découvrir le fonctionnement des impôts et cotisations sociales tout en développant une lecture critique de la problématique. Concrètement, les élèves prennent la place des habitants et des autorités politiques d’une ville en grand besoin de nouvelles infrastructures et politiques sociales. Selon leurs rôles, les élèves sont amenés à contribuer au budget de la ville ou à en donner les orientations. Si vous souhaitez recevoir une mallette pédagogique "Le dessous des taxes" pour votre école, contactez-nous à l’adresse formation@cpcp.be. Nous vous proposerons de venir l’enlever à l’un de nos points de collecte à Bruxelles, Namur ou Liège.


Mobilisation contre la dématérialisation des services au public

Nous y étions !

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Depuis le début de la pandémie de Covid, le numérique est devenu la solution à tout problème, notamment administratif. Le CPCP ne cesse de constater le désarroi des personnes précarisées et/ou âgées face à un matériel onéreux et à une complexité numérique qui les dépasse. De nombreuses asbl sont obligées de venir en aide à des citoyens perdus face à un courrier à envoyer à une administration, un rendez-vous à prendre, un formulaire à remplir... Le tout, seul, sans interlocuteur et sans guichet. Le CPCP s’est donc joint à la mobilisation de Lire et Ecrire Bruxelles et d’autres asbl pour dénoncer une fracture numérique qui ne fait qu’accentuer une fracture sociale, déjà mise à mal par l’inflation galopante. Toutes les infos, revue de presse, photos sur le site de Lire et Ecrire.


Ekichoc

Comprendre le commerce équitable en jouant

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Dans le cadre de l’appel à projet du Trade for Development Centre, programme de l’agence belge de développement Enabel, le Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation (CPCP) contribuera à la Semaine du Commerce Équitable du 5 au 15 octobre. Il proposera aux jeunes (-35 ans) des ateliers ludiques autour de son nouvel outil pédagogique Ekichoc. Ekichoc Créé par le CPCP, Ekichoc a pour objectif de sensibiliser les jeunes au commerce équitable par la découverte de la filière du cacao. Il a été choisi d’illustrer les problématiques du commerce Sud-Nord à partir d’un produit qui, d’une part, a fait la renommée mondiale de notre pays et, d’autre part, a tant de succès auprès des jeunes : le chocolat ! Ekichoc est une variante de notre jeu Ogrenco (centré sur la problématique du gaspillage alimentaire), reconnu par l’Institut national de la consommation français et déjà utilisé par de nombreux acteurs pédagogiques. La méthodologie a donc fait ses preuves ! Règles du jeu Les joueurs et joueuses sont répartis en trois équipes : les producteurs de cacao, les entreprises de transformation et les consommateurs de chocolat. Ils ont un objectif commun : contraindre la société multinationale nommée Ekichoc à être aussi équitable que son nom ! Pour y parvenir, chaque équipe devra répondre à une série de questions spécifiques : vrai ou faux, choix multiples ou questions de réflexion. Afin de pimenter le jeu, la partie sera ponctuée de défis à réaliser en équipe dans un temps imparti. Le jeu peut être coopératif ou compétitif : aux joueurs de faire leur choix ! Qui a dit qu’on ne pouvait pas apprendre en s’amusant ?! Objectifs Ce jeu nous permettra d’atteindre plusieurs objectifs : Donner des clés concrètes aux consommateur·rice·s qui souhaitent consommer des produits équitables : à quels labels se fier, de quels labels se méfier, où les acheter, à quel prix ? Vous pouvez consulter à ce propos, l’excellente analyse de Karin Dubois – responsable Consommation durable au CPCP, qui présente dans son article toute une série de labels. Comprendre comment s’organise une filière d’une denrée produite au Sud et consommée principalement au Nord. Fournir des clés de lecture concernant la compatibilité entre une consommation responsable d’un point de vue écologique et une consommation responsable d’un point de vue social par le biais du commerce équitable. Outiller les futur·e·s instituteur·rice·s et professeur·e·s pour qu’iels puissent à leur tour sensibiliser leurs futur·e·s élèves au commerce équitable. Informer sur le poids des multinationales dans le commerce Sud-Nord et leurs impacts sur les petits producteurs du Sud. En pratique L’activité est proposée gratuitement durant la Semaine du Commerce équitable du 5 au 15 octobre 2022 à des établissements, mouvements ou structures accueillant des jeunes de 15 à 25 ans. Elle dure de 2 à 3h maximum et elle se déroule en deux temps : l’animation du jeu sur le cacao est suivie d’un débriefing et une discussion autour du commerce équitable. Envie de participation avec vos jeunes ? N’hésitez plus ! Complétez notre formulaire de demande d’animation. Nous tâcherons de vous recontacter au plus vite. Pour tous renseignements, nous vous invitons à écrire un e-mail à formation@cpcp.be.


Marche arrière pour les droits des femmes aux États-Unis

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La décision de la Cour suprême étasunienne d’abolir le droit constitutionnel à l’avortement sonne le glas d’une ère progressiste et protectrice des droits des femmes aux États-Unis. Dans les quelques heures qui ont suivi cette décision, la criminalisation (quasi) totale de l’avortement a été promulguée dans plusieurs États fédérés et risque de s’implanter dans près de la moitié d’entre eux.1 Cette décision ouvre la voie non seulement à des interruptions de grossesse clandestines et risquées mais aussi à la criminalisation généralisée de la gestation. En d’autres termes, elle expose les femmes à un processus brutal et intrusif de surveillance et de contrôle de leurs corps.2 Cette décision affectera plus spécialement les femmes dans une position de précarité financière, matérielle et/ou administrative. En effet, nombreuses sont celles qui n’auront pas les moyens de se déplacer dans d’autres États où l’avortement reste légal pour bénéficier d’une opération sûre et encadrée. En Europe, le droit à l’avortement n’est pas non plus inscrit dans le marbre et se trouve menacé par l’essor des partis conservateurs et d’extrême droite dans certains pays. Par exemple, avec Malte, la Pologne constitue l’un des pays européens les plus répressifs en la matière : en 2020 la Cour constitutionnelle du pays, sous l’influence du gouvernement en place, a supprimé une des trois exceptions légales sous lesquelles les femmes peuvent avorter (l’atteinte grave et irréversible au fœtus). L’avortement n’est ainsi plus possible que si la grossesse constitue une menace pour la vie ou pour la santé de la mère, ou si elle résulte d’un viol ou d’un inceste. En Belgique, le délai légal endéans lequel une femme peut obtenir une interruption volontaire de grossesse est de 12 semaines. La Commission de la Justice de la Chambre avait en 2020 approuvé une proposition de loi en vue d’étendre ce délai à 18 semaines, de raccourcir le délai de réflexion obligatoire de 6 jours à 48h et de dépénaliser l’avortement (autant pour les femmes que pour les médecins). Bloquée par les forces les plus conservatrices du pays (dont la N-VA et le Vlaams Belang), la proposition a été rejetée en plénière. En cause, une manœuvre politique du CD&V qui conditionnait la formation de la coalition "Vivaldi" à l’abandon de cette proposition de loi. À titre de "compromis", un comité scientifique multidisciplinaire a été désigné par les partis au Gouvernement en vue de "dépassionner le débat" et d’informer un futur examen parlementaire.3 Cependant, une autre menace (que celle strictement politique) plane sur le droit à l’avortement en Belgique et ailleurs : la pénurie de médecins pratiquant l’IVG. Aujourd’hui, seule l’Université libre de Bruxelles dispense une formation, sur base volontaire, aux techniques de l’avortement dans le cadre du cursus de médecine générale. Les centres de planning familial, responsables de la grande majorité des IVG, dénoncent l’insuffisance des formations existantes depuis plusieurs années.4 Plus que jamais, il est dès lors question de se mobiliser pour défendre ce que des générations de femmes se sont battues pour obtenir : le droit effectif de disposer librement de son corps et de son avenir. 1 Cain Miller C., Sanger-Katz M., « What does the end of Roe mean ? Key questions and answers », The New York Times, 3 mai 2022 (mis à jour le 24 juin 2022), [en ligne :] https://www.nytimes.com/2022/06/20/upshot/abortion-united-states-roe-wade.html, consulté le 27 juin 2022. 2 Tolentino J., « We’re not going back to the time becfore Roe. We’re going somewhere worse », The New Yorker, 24 juin 2022, [en ligne :] https://www.newyorker.com/magazine/2022/07/04/we-are-not-going-back-to-the-time-before-roe-we-are-going-somewhere-worse, consulté le 27 juin 2022. 3 Les conclusions du comité sont attendues d’ici la fin de l’année. 4 Commission nationale d’évaluation de la loi du 15 octobre 2018 relative à l’interruption de grossesse (loi du 13 août 1990), Rapport à l’attention du Parlement (1er janvier 2018 – 31 décembre 2019), février 2021.


Nouvel outil de formation : Ekichoc !

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Pour la troisième année déjà, le CPCP participe à la « Semaine du commerce équitable », campagne de sensibilisation organisée par le Trade for Development Centre (Coopération au développement). Cette année, notre équipe de la thématique « consommation durable » s’est attelée à la création d’un outil pédagogique inédit : Ekichoc. Inspiré de notre jeu « Ogrenco », ce jeu coopératif vise à sensibiliser aux échanges nord-sud et à l’importance du commerce équitable en découvrant la filière du chocolat. Grace au soutien du TDC, l’atelier Ekichoc sera animé gratuitement durant la Semaine du commerce équitable, du 5 au 15 octobre 2022. Pour en savoir plus, rendez-vous dans la rubrique « Formation Consommation durable » !


Des formations à en perdre la tête !

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Afin de faire état de l’ensemble de notre offre de formation avec un maximum de lisibilité, nous avons réalisé une refonte complète de la présentation de celle-ci. Et comme il n’y a pas que la forme qui compte, nous profitons de l’occasion pour présenter une panoplie de nouvelles activités didactiques portant sur nos différentes thématiques de travail. Concrètement, nos formations sont désormais groupées sur notre site selon leur thématique ; à savoir "formations citoyennes", "Consommation durable", "Lieux de vie et espace public" et "Médias et actions citoyennes". Pour chacune de ces thématiques, vous pouvez désormais consulter nos différents modules "clé sur porte". Intéressés ? Il ne vous reste qu’à nous contacter et à fixer une date ! Si vous souhaitez faire appel à nos services pour plusieurs formations, éventuellement sur plusieurs thématiques ? N’hésitez pas à demander un programme à la carte. Enfin, si vous ne trouvez pas exactement ce que vous recherchez, n’hésitez pas à nous faire part de vos aspirations en vue de la mise en place d’une formation sur mesure adaptée à vos besoins.


Les "thérapies de conversion" en Belgique : récits d’un phénomène méconnu - Étude du CPCP

Communiqué de presse

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Le 25 janvier 2022, la France adoptait une loi interdisant les « thérapies de conversion ». L’hexagone suit ainsi l’exemple de l’Allemagne (2020), de Malte (2016) et de plusieurs régions espagnoles. Au niveau européen, le Parlement européen appelait en 2018 tous les États membres à interdire ces thérapies ainsi que la pathologisation de la transidentité. Au Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation, qui est une ASBL d’éducation permanente reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles, nous avons voulu nous pencher sur ce sujet de société. La prochaine étude « à paraître » porte donc sur les thérapies de conversion. Au vu de l’actualité, nous publions cette étude dont vous trouverez le résumé ci-dessous dès aujourd’hui. Cette étude nous semble fondamentale, car elle met en lumière les pratiques qui ont lieu aujourd’hui encore dans notre pays. Dans les grandes lignes, les « thérapies de conversion » sont des pratiques visant à changer ou supprimer l’orientation sexuelle d’une personne ou son identité de genre. Elles peuvent prendre plusieurs formes allant de la table de discussion aux traitements médicamenteux ou aux séances d’exorcisme. Ces pratiques ont connu un premier essor aux États-Unis où près de 700 000 personnes les auraient subies. En Belgique, la situation est floue. Il y a en effet très peu, voire aucun témoignage direct révélant l’existence de ces « thérapies » dans le plat pays. Seule la dramatique affaire de Layla Achichi en 2009 a été médiatisée. Cette jeune fille est décédée à Anvers après une séance d’exorcisme visant à modifier son orientation sexuelle. S’il existe bien en Belgique une volonté politique d’interdire ces « thérapies », il y a donc un manque de données et de témoignages. Un projet de loi avait été déposé en 2019 mais n’a jamais été voté. Même chose en 2021. Oumayma Hammadi (conseillère politique LGBTQI+ au cabinet de Sarah Schlitz) nous indique qu’un texte va bientôt être proposé : « Nous travaillons à un avant-projet de loi. Notre objectif est d’interdire en 2022 ».[1] Quelle est donc la réalité de ce phénomène en Belgique ? Existe-t-il des groupes ou individus identifiés proposant ces « thérapies » ? Nous avons pu recueillir le témoignage de personnes qui sont passées par ces « thérapies » en Belgique. Elles nous dévoilent les mécanismes de ces pratiques obscures et nous révèlent la matérialité multiple de ce phénomène en Belgique. Lire l'étude en version "presque finalisée" 😉 CONTACT PRESSE : Marie-Sarah Delefosse, Directrice générale : 0499/69.93.14 / delefosse@cpcp.be Axel Winkel, chercheur au CPCP – auteur de l’étude : winkel@cpcp.be [1]     O. Hammadi (Conseillère politique LGBTQI+ au cabinet de Sarah Schlitz), entretien avec l’auteur, Bruxelles, 19 avril 2022


"Regards croisés de Quartiers" - Exposition photographique

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En mars 2021, au départ de balades, les habitants ont pu redécouvrir leur quartier via l’objectif d’un appareil photographique. Ils ont déambulé dans les rues à la recherche des atouts, des emblèmes, des symboles de leur quartier. Le but était d’amener les habitants à porter un regard différent sur leur propre lieu de vie, et ensuite poser leur regard sur les autres quartiers. En utilisant ce support média comme moyen d’expression, les habitants ont choisi de partager avec beaucoup de fierté leur travail photographique au travers d’une exposition. Mais pas que…d’autres surprises vous y attendent ! Franchissez-le pas et venez à la (re)découverte de ces lieux connus et méconnus de Namur. Où : Espaces Culturels Des Abattoirs de Bomel Traverse Des Muses 18 5000 Namur Téléphone : 081/24 63 62 Tarif : Gratuit Public : Tous publics Quand ? Du 5 au 7 mai - Jeudi: de 10:00 à 17:00 - Vendredi: de 10:00 à 17:00 - Samedi: de 10:00 à 17:00


Le sanitaire sans nous taire

La participation citoyenne, pour une gestion éthique des crises à venir ?

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Deux ans. Cela fait déjà deux ans que notre quotidien a été bouleversé, lorsque le SARS-COV2 fut officiellement déclaré épidémie par l’OMS le 11 mars 2020. Avec la guerre en Ukraine, le risque est grand d’oublier de faire le bilan de la crise sanitaire mondiale qui a eu des conséquences sans précédent en Belgique. Cet ébranlement nous a tous et toutes impactés - quel que soit notre âge, genre, situation socio-économique - bien que de façon inégale1. Bien conscients de la complexité des paramètres auxquels les décideurs sont confrontés, notre but ici n’est pas tant de blâmer les décideurs que de les inviter à élargir leurs regards pour poser des choix les plus éthiques et inclusifs possible. Il s’agit de mieux préparer les prochaines crises en développant une réelle participation citoyenne faisant de chacun une partie prenante plutôt qu’un automate devant suivre des règles qui peuvent parfois paraître floues ou contradictoires. Si, pour reprendre les mots du Premier Ministre, "nous sommes une équipe d’11 millions", il est temps d’envisager des ajustements tactiques. L’éloignement du citoyen envers le politique était déjà marqué. Force est de constater que les inégalités, la précarité et la polarisation sociale se sont accentuées au fil de ces deux années. En tant que citoyens et acteurs du milieu associatif, notre objectif est de porter l'attention sur les enjeux éthiques et les valeurs accompagnant toute mesure sanitaire exceptionnelle en incluant les citoyens à côté des experts et des politiciens. Concrètement, dans un contexte de gestion de pandémie, chaque choix implique des enjeux éthiques et sociaux qui doivent être discutés avec la population en amont, autour des concepts éthiques de liberté, de solidarité, d’équité, de sécurité et de légitimité. Voici trois pistes qui sont ressorties lors d’échanges citoyens via des focus groups2 en ligne dans le cadre du projet Belgéthique : 1. Favoriser une culture de la participation citoyenne En 2007 déjà, l’OMS avait déjà recommandé la prévention et la co-construction de protocoles de gestion de santé publique et de pandémie3, et plus largement, a appelé à favoriser le débat citoyen sur les questions éthiques. Mais qui doit mener le débat sur la santé publique ? Qui est invité à s’exprimer et à y participer ? 4 En tant que citoyens engagés et acteurs de la participation citoyenne, nous demandons aux autorités d’investir, de manière durable, dans l’éducation citoyenne et sanitaire à tout âge, et ce à travers une pédagogie participative. Nous voulons en effet adopter la recommandation de l’OMS qui conseille un large débat sur les enjeux éthiques comme partie intégrante de tout plan de préparation aux pandémies. Nous demandons de promouvoir l’activation des mécanismes de participation citoyenne comme un élément qui favorise la coresponsabilité du citoyen lors d’une crise humanitaire, sociale et de santé publique. Nous souhaitons donc favoriser ce sentiment en amont, avant d’attendre une crise (via le système éducatif, la formation continue, la société civile, des applications, des espaces citoyens, des processus participatifs…). Des initiatives sont déjà en place en Belgique et ne manquent pas dans la société civile. Dans l’enseignement, on peut citer les écoles citoyennes5, les écoles démocratiques ou encore les écoles de pratiques restauratives.6 2. Élargir les points de vue pour changer de regard Nul ne compte retirer la légitimité du point de vue d’un scientifique sur des questions liées à la santé publique. Cependant, selon les citoyens qui se sont exprimés dans nos focus groups, des acteurs n’ont pas toujours été invités ou représentés sur un plan d’égalité aux "tables de gestion"7 de la pandémie (par exemple, les syndicats, le monde de la culture, les jeunes, les associations d'aînés, les citoyens, les sciences sociales entre autres). Nous demandons que les représentants de la société civile, des associations, des “experts du vécu” tels qu’on les nomme en Éducation Permanente, soient davantage présents au sein des comités d’experts. Certes, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver en Belgique. Les institutions sont démultipliées. Le terrain associatif est morcelé. Chacun produit des prodiges (initiatives, enquêtes, rapports, plaidoyers,...) sur son territoire. Il arrive fréquemment que les associations produisent des doublons aux interstices ou en fonction de territorialités qui se superposent en fonction de niveaux de pouvoir différents, par faute de concertation. Pour plus de cohérence, nous invitons dès lors les autorités à actualiser le cadastre de chaque association afin de les regrouper par pôles d'expertise ainsi que soutenir les dynamiques de concertation locale entre associations, réclamées par le terrain. 3. (Re)construire, ensemble. Du point de vue des citoyens, les interlocuteurs ont évoqué dans les discussions en ligne le fait de ne pas toujours se reconnaître dans le discours politique. L’exemple-phare se résume en un mot désormais symbole : KAYAK8. Alors que des familles s’enfoncent dans la précarité, le palindrome "Kayak" illustre le différentiel des réalités et l’incompréhension des mesures sanitaires prises par le gouvernement pour une grande partie de la population. Alors que des familles s’enfoncent dans la précarité, une autre partie de la population est autorisée à aller faire du Kayak. Si la contradiction est saine pour aboutir à un mieux, la polarisation n’est par contre pas une fatalité. Un rapprochement "décideurs - citoyens" permettrait de mieux connaître les considérations provenant de part et d’autre au moment d’influencer une décision politique qui se veut objective et nécessaire. De manière plus structurelle, nous voulons renforcer la démocratie sanitaire, c’est-à-dire repenser le système de gouvernance de la santé publique à travers des mécanismes formels et permanents de consultation et de codécision avec les citoyens dans la priorisation des dépenses et dans la prise de décisions.  Pourquoi pas, à cet égard, développer une application qui permettrait aux citoyens de guider et contribuer à déterminer le pourcentage pour chaque poste de dépenses publique ? Le débat éthique doit tenir en compte aussi des droits des citoyens d’autres pays et des futures générations. Le virus que nous connaissons n’a pas de frontières, et les réflexes du "nationalisme sanitaire" sont non seulement inefficaces et absurdes. Afin de mieux se préparer aux crises futures, il est temps de prendre au [lire la suite]


Énergie, climat et précarité : un cocktail explosif ?

SAVE THE DATE - Webinar (via Zoom) 19 avril à 18h00

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Le Centre Permanent pour la Citoyenneté et la Participation a le plaisir de vous inviter au Webinar "Énergie, climat et précarité : un cocktail explosif ? "   Mardi 19 avril 2022 - 18 heures (durée 2 heures 30)   C'est terminé ! Mais retrouvez l'intégralité du Webinar ci-dessous 🙂 Inscription par e-mail obligatoire : fronteddu@cpcp.be Un mail de confirmation comprenant un lien Zoom vers la conférence vous sera envoyé. Thématiques et intervenants Précarité énergétique et filets de protection sociaux : Françoise Bartiaux, Maître de recherche FNRS, professeur en sociologie de l’environnement. Les mécanismes européens de fixation des prix : Laurent Jacquet, Directeur contrôle prix et comptes à la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (CREG). La géopolitique de l’énergie : Olivier Appert, membre de l’Académie des technologies, conseiller de l’IFRI et administrateur du Conseil Français de l’Énergie. Contexte Déjà en 2018, plus d’un ménage sur cinq était en situation de précarité énergétique en Belgique. Depuis lors, la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont notamment contribué à pousser les prix à la hausse. Par ailleurs, cette flambée des prix s’inscrit dans un cadre plus large, celui du réchauffement climatique et de la transition énergétique. Cette conférence vise à tisser des liens entre la politique sociale, l’urgence environnementale et les contraintes énergétiques. Pourquoi les prix flambent-ils ? Allons-nous vers une profonde crise sociale liée à la flambée des prix de l’énergie ? Transition énergétique et justice sociale sont-elles conciliables ?


8 mars 2022 - Journée Internationale de Lutte pour le Droit des Femmes

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La Journée Internationale de Lutte pour le Droit des Femmes est un jour de manifestation pour rappeler les injustices vécues par les femmes dans le monde mais aussi pour revendiquer les droits et les enjeux féministes contemporains. Si la journée du 8 mars prend naissance dans les protestations des femmes ouvrières du début du 19e siècle, il faut rappeler que les luttes féministes sont inhérentes à notre société depuis ses racines, quelle que soit la forme qu’elles aient prises à travers le temps. Bien que les révolutions sociales aient contribué à l’évolution des mœurs et de nos conditions de vie, les inégalités de genre ont réussi à s’adapter et conditionnent autant notre manière de vivre et que de penser. C’est également en temps de guerre et durant les différentes crises politiques, économiques ou sanitaires que le système patriarcal moderne se renforce, encore régi par des principes racistes et capitalistes. Aujourd’hui plus que jamais, la situation mondiale nous rappelle l’importance de tenir nos positions ainsi que des revendications féministes dans notre société. Plus que jamais, nous souhaitons témoigner de notre soutien avec les femmes du monde entier ainsi qu’avec les personnes discriminées en raison de leur origine, leur race, leur classe ou leur apparence. En ce jour de lutte, nous rappelons que le CPCP a récemment publié une contribution collective sur les questions de genre, consultable ici.  


UKRAINE - Collecte de dons

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Nous organisons une collecte de dons qui seront envoyés en Ukraine via l'ambassade. Les dons peuvent être déposés dans nos locaux bruxellois (Avenue des Arts 50 à 1000 Bruxelles) du lundi au vendredi de 09h00 à 17h00. En plus de sacs de couchage, les besoins principaux sont les suivants : Médicaments : analgésiques, anti-inflammatoire, antibiotiques, solutions pour perfusion Bandages de gaze différentes tailles stériles/non stériles Bandages hydrogel anti brûlure Forfait dressing individuel (traduction google) Garrot hémostatique Système pour perfusions intraveineuses Costumes de bioprotection Gants en latex médical Masque de protection médicale Désinfectant pour les mains Désinfectants pour traitement de surface Merci d'avance pour votre solidarité. Mise à jour : afin de nous organiser au mieux, pouvez-vous envoyer un petit sms au 0499 69 93 14 avant votre visite ? Merci !


Focus group : Peut-on allier alimentation locale et multiculturalité ?

Jeudi 14 octobre à Bruxelles

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Ce focus group est organisé dans le cadre du festival "Nourrir Bruxelles" A l’heure où la production locale a le vent en poupe, où les recommandations au “consommer local” affluent de toute part dans notre pays, un élément semble peu pris en compte : la multiculturalité de la population. En effet, en Belgique, 1/3 de la population est d’origine ou de nationalité étrangère et il est évident que les habitudes alimentaires sont fortement liées à nos origines. Ce focus group a donc pour objectif de rassembler autour de la table des personnes aux origines diverses (représentatives de la multiculturalité bruxelloise) et de débattre ensemble autour de différentes questions dont la question centrale reste : allier alimentation locale et multiculturalité est-il possible ? Nous nous demanderons également si “manger local” a du sens pour les personnes d’origine ou de nationalité étrangère ou encore si les productions belges sont adaptées à la demande de la population… Événement gratuit - Inscription obligatoire : vanhese@cpcp.be ou via : https://forms.gle/HWjm2YFLjECf3gnh8


La vaccination, pour vivre comme avant ?

Se vacciner ou pas. Quelques réflexions...

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Par Roxane Lejeune, Chargée de recherche. Depuis son développement et sa mise en marche, la vaccination nous fait miroiter un avenir sans covid-19, où chacun·e pourrait retourner au cinéma, suivre des cours en amphithéâtre, danser aux festivals d’été et repartir en vacances aux quatre coins du monde.  Cependant, l’apparition du coronavirus était prévisible tant l’impact de nos sociétés globalisées et modèles économiques favorisent de telles situations. D’ailleurs, les scientifiques et chercheur·euse·s sont clair·e·s : l’humanité connaitra de plus en plus d’épidémies si nous ne faisons rien. Dès lors, le vaccin n’apparait-il pas comme un voile, une solution miracle pour reprendre nos activités économiques et sociales, pour continuer « comme avant », sans penser à après et sans remettre en question notre modèle économique et social ? La vaccination pour sortir de cette crise sanitaire Depuis mars 2020, et le premier confinement généralisé annoncé, à l’époque, par Sophie Wilmès, nous avons appris à vivre avec masques, distanciations et bulles sociales. Nous avons redécouvert notre chez-nous, à force de télétravail, scolarité à domicile et skypero, délaissant les cafés, les restaurants, les concerts, les cinémas ou les écoles. Au regard des chiffres et des courbes, nous avons pendant un an et demi été confrontés aux déconfinements et re-confinements. La plupart des citoyen·ne·s ont probablement été excédé·e·s par des mesures changeantes et parfois jugées restrictives. Certains organisent alors de grands rassemblements, comme celui des jeunes au bois de la Cambre1 et d’autres ont plus de difficultés à suivre les règles sanitaires en vigueur2. Du côté des économistes, le message est clair : il est impératif de sortir de cette crise sanitaire et reprendre les activités au risque d’une récession économique3. Pays presque à l’arrêt économiquement et citoyen·ne·s confiné·e·s, pour retrouver ses libertés et reprendre les activités économiques et sociales, la solution était toute trouvée : afin d’atteindre la sacro-sainte immunité collective, il nous fallait un vaccin salvateur. Pas de doute, pour éradiquer une maladie (ou en tout cas, réduire sa propagation), la vaccination reste une avancée scientifique incroyable. C’est ainsi que la Polio, la coqueluche, la rougeole ou encore la rubéole ont quasiment disparu4. Si la vaccination contre la covid-19 est de plus en plus effective aujourd’hui dans notre pays, elle semble toutefois être brandie comme notre échappatoire permettant de retrouver une « vie normale », notre « vie d’avant ». D’ailleurs sur le site de JeMeVaccine.be, on peut y lire : « Me vacciner, pourquoi ? Pour serrer qui je veux dans mes bras, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, voyager librement, retrouver les salles de concert, les salles de cinéma, le folklore, les cafés, les restaurants, les amis en vrai. Cela semble loin aujourd’hui, mais on s'en rapproche. Avec le vaccin, c’est pour bientôt »5. Mais devrions-nous réellement retrouver une « vie normale » ? Au lieu de passer à autre chose et reprendre nos activités comme si de rien n’était grâce à la vaccination, ne devrions-nous pas plutôt saisir l’occasion de réfléchir quant à notre modèle de société et notre futur ? Covid-19, une maladie qui en dit long sur notre mode de vie Depuis quelques années, nombre de chercheur·euse·s alertaient les autorités de l’apparition de nouveaux virus capables de provoquer une épidémie mondiale. Déjà en 2018, l’OMS ajoutait la « maladie X » dans la liste des maladies pouvant potentiellement provoquer un danger international, invitant alors les États à prévenir et anticiper ces épidémies au lieu d’y faire face après leurs apparitions et développements6. Si aujourd’hui, les chercheur·euse·s ne savent pas exactement d’où provient la covid-19, ils·elles ont toutefois mis en évidence que le virus appartient au groupe des « zoonoses », soit un groupe de maladies liant espèces sauvages, animaux domestiques et humains7. Depuis un demi-siècle, ce type de maladie provoque de plus en plus d’épidémies : VIH, Ebola, Zika, le SRAS ou encore les grippes H1N1 et H5N1. Certain·e·s citoyen·ne·s et personnalités publiques expliquent l’apparition du coronavirus et de l’épidémie comme un accident malheureux ou une fatalité, qui, au même titre que la grippe espagnole ou la peste au Moyen-Âge, façonne notre Histoire. Cependant, la fréquence plus élevée des épidémies à notre époque semble plutôt être liée à nos modèles de société et nos modes de vie8. En effet, dans un premier temps, il semble que l’apparition de maladies de type zoonoses tend à être corrélée avec la domestication animale : au plus on domestique des espèces, telles que les vaches, les poulets ou les cochons, au plus un virus animal risque de muter et d’être transmis aux humains. Par ailleurs, les animaux sauvages, comme les chauves-souris, portent des virus potentiellement dangereux. Or, ceux-ci tendent à être de plus en plus en contact avec les êtres humains, tant on empiète de plus en plus sur leurs habitats naturels, principalement la forêt, pour y construire habitations, élevages intensifs et exploitations agricoles. Dès lors, si l’on compresse les espèces entre elles, l’apparition de maladies augmente. Cela favorise la transmission de pathogènes entre les différentes espèces (y compris nous) au travers d’animaux relais (comme les rats, les moustiques et les espèces domestiquées). Or, notre modèle de société productiviste basé sur l’exploitation de milieux sauvages et naturels, favorise la mise en contact d’espèces qui, d’ordinaire, sans interventions humaines, ne se seraient jamais rencontrées. Celui-ci implique donc davantage de risques d’apparitions et de transmissions de virus et pathogènes pouvant être dangereux pour les êtres humains. Par exemple, en Indonésie, vivent des chauves-souris dont certaines sont porteuses du virus Nipah. Or, leur forêt naturelle est de plus en plus défrichée pour y installer des exploitations animales, comme celles de porcs. Ces chauves-souris se nourrissent le plus souvent de fruits, fruits qui sont ensuite mangés par les porcs. Ces derniers sont alors contaminés et peuvent infecter à leur tour les éleveur·euse·s. Sans ce modèle productiviste, le contact entre les cochons et les chauves-souris n’aurait jamais eu lieu, d’autant plus que l’Indonésie est un pays majoritairement musulman : ces porcs sont destinés à l’exportation. Dans un deuxième temps, la mondialisation et la globalisation facilitent les échanges internationaux et donc les contacts, potentiellement vecteurs de contaminations. La vitesse de propagation du coronavirus a [lire la suite]


Carte-blanche : "Voir la question vaccinale autrement"

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Par Quentin De Neyer. Le texte qui suit est une opinion développée par l’auteur sur base des observations de son entourage direct et indirect. Elle est le fruit d’une réflexion personnelle, influencée par de nombreux échanges et lectures, et ne constitue en aucun cas une analyse systématique des arguments/points de vue des acteurs de la (très vaste) problématique de la vaccination. Incompréhensible, incohérent, absurde, les adjectifs dont nous affublons celui qui ne veut pas se vacciner ne parlent que de l'incapacité de notre système de pensée à expliquer une réalité à laquelle nous sommes confrontés. Face à cet inconfort, on peut nier cette incapacité (ils sont mal informés, ils sont manipulés, ils sont fous, ils sont égoïstes) ou étendre notre pensée et nous plonger dans l'inconnu. Premièrement, il s'agit de comprendre. Pour comprendre, il est nécessaire d’accorder aux croyances et valeurs de l'autre et aux nôtres une validité égale (il ne s'agit pas seulement de tolérer). Il s’agit d’approcher l'autre en sachant qu'on sera peut-être soi-même convaincu. C’est une démarche différente de celle que l'on a l'habitude d'adopter, qui consiste à comprendre pour convaincre, pour ajuster la communication de la campagne, pour manipuler à des fins positives. Commençons ce voyage par l'exploration de nos propres certitudes : Les gens hésitent/refusent parce qu'ils manquent d'information Nous nous concentrons sur la face visible du conflit (les discours) sans prendre en compte son essence (les sentiments). Lorsqu'il y a asymétrie dans l'information et divergence de positions, notre premier réflexe est de croire que si l'autre savait ce qu'on savait, il penserait ce qu'on pense. Une majorité des gens qui refusent la vaccination dispose d'une information fausse ou incomplète, certes, mais combien maintiendraient leur position s'ils avaient l’information correcte ? Il existe aussi une minorité très bien informée. Enfin, les gens qui acceptent la vaccination ne sont pas forcément informés. Le refus de la vaccination est un acte individualiste, tandis que son acceptation est un acte citoyen Le choix de la vaccination se joue à la fois sur le plan individuel et sur le plan collectif/citoyen. On peut se faire vacciner pour sa santé individuelle ou pour partir en vacances, tout comme on peut refuser de se vacciner parce qu'on croit que la société se met en danger. L'action de ces deux "forces motrices" est par ailleurs subordonnée à l'hypothèse que le choix est autonome. Pourtant, combien sont ceux qui acceptent ou refusent la vaccination sous la pression du ou d'un collectif, dont on sait qu'il neutralise les facultés de discernement individuelles1. La science dit qu'il faut se vacciner La force de la science est proportionnelle au respect des contraintes de sa méthode. Rappelons que notre confiance va en une communauté d'humains qui tentent comme ils peuvent d'appliquer la méthode scientifique, en isolant tant bien que mal leur sujet, se basant sur des postulats les plus consensuels possibles, écartant toutes les théories/explications alternatives qui leur viennent à l'esprit. On peut débattre de la confiance à accorder à cette communauté, mais contentons-nous de rappeler que : l'exposition mondiale des recherches sur le coronavirus rend plus difficile la prolifération de travaux de mauvaise qualité, on ne peut garantir que les suppositions qui font largement consensus ne soient remises en question par de nouveaux événements inattendus. Par ailleurs, la communauté scientifique médicale n'émet pas de jugements ou d'opinions sur ce qu'il faut/convient de faire, elle se contente d’éclairer au maximum le débat. Il n'existe aucune modélisation globale qui prenne en compte toutes les variables psycho-socio-politico-économiques de l’équation et qui puisse effectuer à notre place l'arbitrage essentiellement éthique que requiert la mise en place d’une politique de vaccination. Et si on posait la question à l'envers ? Si, dans un exercice un peu masochiste, on allait à la rencontre de ceux qui démentent l'ensemble de nos intuitions/certitudes ? Comment des gens bien informés, au sens civique élevé et dans un entourage pro-vaccin ne se vaccinent-ils pas ? Ils ne sont pas représentatifs de tous les hésitants, ils sont des exceptions qui infirment nos règles. Et peut-être nous apportent-ils également des clés utiles pour comprendre d'autres publics qui refusent (encore) la vaccination. Résumé/extraits de conversations informelles avec cinq personnes qui refusent de se faire vacciner (démarche sans prétention scientifique)1 Indignation L'hypocrisie du gouvernement et des citoyens est pointée du doigt. "Comment peut-on brandir l’étendard de la responsabilité sociale pour inciter les gens à se faire vacciner et rester de marbre face aux désastres humains qu'engendre notre mode de vie chez nous et dans le monde." S’il nous semble que l'hypocrisie ne constitue pas un argument en soi contre la vaccination, il apparaît qu’elle prédispose négativement ceux qui la ressentent. Refus du projet Une autre constante apparaît au fil des conversations. L'idée que la vaccination représente bien plus qu'une piqûre. La sensation qu'en allant se faire vacciner, on cautionne, on valide un projet global de sortie de crise. On en accepte donc aussi toutes les modalités. On accepte que : les pays "développés" vaccinent en masse avant même que la majorité des pays aient accès au vaccin pour les personnes vulnérables ; le développement et la production de vaccins est freinée par la non-levée des brevets ; les personnes qui ne se vaccinent pas sont discriminées pratiquement et psychologiquement; Etc. Refus de la manière "Il n'y a aucun débat public. Il n'y a qu'une campagne agressive où la nuance n'a pas sa place". Déceptions "Au début de la crise, j'ai cru que le chaos nous obligerait à transformer notre société. Je m'accroche encore à cet espoir." "Se faire vacciner aujourd'hui, c'est revenir au monde d'avant, et le monde d'avant je n'en veux plus." "Si le COVID ne réussit pas à bousculer une société qui court à sa perte, alors rien ne le pourra." Peurs Peur d'une situation de dépendance de la société aux firmes pharmaceutiques. Peur qu'on oublie les dysfonctionnements du modèle au fur et à mesure du retour à la normale. Peur d'un état disposant d'outils de tracing et de surveillance accrus. Au risque de favoriser une crise [lire la suite]


La géopolitique des vaccins : attention, chasse gardée

Se vacciner ou pas. Quelques réflexions...

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Par Emma Raucent, Chargée de recherche. Afin d’enrayer la propagation du coronavirus, la vaccination massive est la solution privilégiée par les plus grandes puissances économiques. Or, cette solution n’est viable que si une majorité de la population mondiale accède au vaccin.1 Selon un avis presqu’unanime d’épidémiologistes interrogés sur la question,2 la persistance d’un taux faible de vaccination dans de nombreux pays augmenterait fortement les probabilités que des variants résistant aux vaccins se développent. 66,2% de ces épidémiologistes considèrent qu’endéans un an, les vaccins utilisés actuellement seront rendus ineffectifs par de nouvelles mutations. Mais au-delà de notre propre sécurité face aux nouvelles mutations, c’est aussi et surtout la protection des populations des pays les plus précaires et dont les services publics de santé sont les moins résistants qu’une vaccination mondiale équitable concerne. Aujourd’hui, seul 1% des personnes issues de pays à faible revenu ont reçu au moins une dose vaccinale contre le coronavirus.3 Les efforts de coopération internationale Si plusieurs mécanismes de coopération sanitaire internationale se sont mis en place pour commander ou transférer des vaccins au profit des pays à plus faible revenu, ils sont loin d’atteindre leurs objectifs. La plus importante initiative de coopération sanitaire internationale contre le coronavirus est le programme COVAX. Ce dernier rassemble de nombreux gouvernements, scientifiques et organisations mondiales œuvrant dans le domaine de la santé.4 Il finance via des fonds privés et publics la commande de vaccins au profit des pays les plus pauvres avec pour objectif de permettre à environ un quart de la population de ces pays de bénéficier de deux milliards de doses de vaccins. 567 L’objectif des deux milliards de doses à délivrer d’ici la fin de l’année ne risque pas d’être atteint puisque les entreprises productrices de ces vaccins, essentiellement situées en Inde, ont reçu l’ordre de rediriger tous leurs efforts pour satisfaire les besoins de la population indienne, alors aux prises avec le variant Delta.8 Par ailleurs, les engagements des pays les plus riches à transférer des millions de doses au profit des pays dans le besoin se font attendre9 et pourraient être ralentis par des restrictions à l’exportation posées par l’UE et les États-Unis sur certains vaccins ou leurs composants. Autre obstacle, l’Union européenne insiste auprès des entreprises productrices pour qu’elles respectent leurs engagements de livraison au sein de l’Union avant d’envisager l’exportation au-delà de ses frontières.10 Vaccin ne rime pas toujours avec liberté de circulation La réticence des populations à se faire vacciner est-elle également un facteur expliquant un taux plus faible de vaccination au sein des pays à faible revenu ? Les possibles cas de décrédibilisation publique des vaccins, tels que le refus du Président congolais, Félix Tshisekedi, de se faire vacciner,11 pourraient renforcer l’hésitation vaccinale déjà présente dans plusieurs pays africains.12 Par ailleurs, de nombreuses voix se sont élevées contre le fait que l’Agence européenne des médicaments (EMA) n’a pas approuvé l’utilisation du vaccin Covishield (le vaccin d’AstraZeneca produit en Inde), alors que ce vaccin est celui le plus utilisé (à 90%) via le programme COVAX au profit des pays à faible revenu. Ce vaccin n’étant pas utilisé dans l’UE, il n’est pas soumis à vérification auprès d’EMA.13 Mais cette non-reconnaissance a inquiété certaines personnalités publiques et privées dans plusieurs pays d’Afrique et aura pu induire les populations en erreur sur la fiabilité et l’innocuité de ce vaccin.14 Surtout, la non-reconnaissance européenne de ce vaccin implique que le Certificat Numérique Européen COVID, qui permet la circulation des personnes au sein de l’Union, ne sera pas accordé aux individus ayant été vaccinés au Covishield,15 réduisant ainsi ces derniers à des voyageurs de seconde zone. De manière générale, la mise en place de ce  introduit de facto une politique de circulation des personnes inéquitable et à deux poids deux mesures, puisqu’un nombre encore très limité de personnes accède au vaccin dans les pays à faible revenu.16 Quand le pouvoir d’achat prime Médecins sans frontière et Oxfam se sont insurgés contre le monopole que détiennent les quelques fabricants industriels sur la production des vaccins et qui, selon eux, rend impossible la vaccination pour tous à un prix raisonnable. Par exemple, l’Université d’Oxford a transféré les droits de propriété intellectuelle portant sur son procédé de fabrication de vaccin à AstraZeneca, alors qu’elle s’était initialement engagée à donner aux fabricants industriels un accès libre à sa technologie.17 Les autres industriels travaillant sur un vaccin, tels que Pfizer ou Moderna, ont suivi cette ligne de conduite, collectant des milliards de dotations publiques, accumulant les brevets, et révélant le moins possible les détails de leurs accords.18 Si AstraZeneca et Johnson & Johnson se sont engagés à ne pas engendrer de profit grâce aux brevets qu’ils détiennent sur la fabrication des vaccins durant la pandémie, Moderna et Pfizer n’ont pas fait de telles promesses.19 Par ailleurs, AstraZeneca se réserve le droit de décréter lui-même la fin de la pandémie, et donc le moment à partir duquel il sera autorisé à réaliser des profits sur la production de son vaccin.20 Le fait que les informations financières de ces accords avec les acheteurs étatiques sont gardées confidentielles rend de toute façon la vérification de ces engagements particulièrement complexe. Mais pour les pays les plus riches, les investissements publics pour l’achat des vaccins ne correspondent en réalité qu’à ce que quelques jours de confinement coutent à leur économie nationale. Comme l’exemple d’Israël en témoigne, ces pays n’hésitent donc pas à surenchérir sur leurs offres en vue d’une vaccination prioritaire ou en cas de diminution de la production.21 Or de nombreux pays n’ont pas le même pouvoir d’achat et se retrouvent en bout de file dans leurs commandes de vaccins. Certains d’entre eux ne pourront pas non plus bénéficier de l’aide du programme COVAX car ils sont considérés comme des pays à revenus intermédiaires (tranche supérieure), ce qui est le cas de l’Afrique du Sud.22. De plus, dans la mesure où ces pays n’ont pas toujours participé financièrement au développement des vaccins, ils doivent payer ces vaccins plus chers que les pays les plus nantis.23 Le [lire la suite]


La vaccination contre la Covid-19 obligatoire pour tous de 0 à 100 ans ?

Se vacciner ou pas. Quelques réflexions...

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Par Catherine van Zeeland, Coordinatrice Recherche et Plaidoyer. Introduction Petit retour en arrière. En février dernier, Test-Achat réalisait un sondage sur la volonté des Belges de se faire vacciner immédiatement contre la Covid-19. Seulement 40% de la population était prête à le faire et 12% déclaraient qu’ils refuseraient de se faire vacciner même si le vaccin devenait obligatoire1. Cette dernière question, était alors encore inaudible pour plusieurs raisons : d’abord pour des raisons pratiques car à l’époque, les autorités n’étaient pas encore certaines de parvenir à avoir assez de doses, ensuite pour des raisons politiques avec en fond la volonté de responsabiliser plutôt que d’infantiliser, enfin pour des raisons juridiques car il était clair déjà qu’une telle obligation devrait faire l’objet d’une loi, et donc nécessiterait un passage par le Parlement et le Conseil d’État, ce que le gouvernement ne souhaitait pas. Dix millions de doses injectées plus tard, entre confiance, résignation et poussées dans le dos, le chiffre de vaccinés s’élève aujourd’hui, 18 juillet 2021, à 80% de personnes adultes ayant eu une première dose et donc fatalement une seconde dans les semaines à venir2. En cinq mois, plusieurs millions de personnes se sont donc fait vacciner. Quel est alors l’intérêt d’une obligation, partielle ou totale ? Les questions qui se posent concernent autant l’individualité que la liberté, l’équité, la proportionnalité, la légalité… Cette courte analyse ne prétend pas aborder l’entièreté de la matière, mais nous allons cependant nous pencher sur trois aspects que touche la question de l’obligation vaccinale : éthique, légal et politique. Éthique La question éthique liée à l’obligation vaccinale est principalement de deux ordres : quand le droit de choisir individuellement doit-il disparaître au profit de la collectivité ? Et d’autre part, quelles sont les informations qui doivent permettre le consentement éclairé, une question que nous aborderons dans le chapitre consacré à la légalité. Abordons d’abord la question : "le droit de choisir doit-il disparaître au profit de la collectivité ?". Une intéressante analyse a été faite par Jean-Michel Longneaux, philosophe de l’UNamur et rédacteur en chef de la revue "Ethica Clinica"3. Selon l’auteur, plusieurs conditions sont nécessaires pour rendre l’obligation vaccinale éthiquement acceptable pour tous. Pour lui, il faut "un danger imminent et avéré, une efficacité et une sécurité démontrées des vaccins sur le long terme, des modes de productions éthiques, une absence d’alternative et le respect d’un minimum de justice distributive sur le plan international". Et il ajoute : "en cas de doute – et tant que rien ne viendra changer la donne – le libre consentement devra rester la règle".4 Si Jean-Michel Longneaux pointe avec efficacité certaines questions, il en évite pourtant d’autres. Oui, la maladie tue peu : une moyenne de 0,67 % de la population selon les chiffres qu’il avance ; oui l’efficacité du vaccin n’est pas encore démontrée sur le long terme, oui l’attitude des firmes pharmaceutiques — qui refusent d’assumer leurs responsabilités en cas de séquelles dues au vaccin alors que dans le même temps elles ont empoché des milliards — est scandaleuse (ce qui équivaudrait pour l’État, selon l’auteur, à cautionner leur attitude et à s’en rendre complice) ; oui les vaccins ont été distribués aux pays riches d’abord. Mais l’auteur, pour interpellantes que sont ses réflexions, n’invite pas à se poser une question éthique fondamentale : qu’en est-il de notre individualité sous le prisme de notre rapport à l’autre ? Une altérité qu’on souhaite ardemment…, mais est-ce pour faire société ou pour nous dédoubler dans un autre qui nous ressemble totalement ? Et dans ce dernier cas, le système de solidarité dans lequel nous fonctionnons est évidemment sans aucun intérêt. Et c’est parmi ces derniers qu’on trouve sans surprise une importante proportion d’anti vaccin. D’accord, la souveraineté de l’individu est depuis John Locke un credo incontournable. Cependant, comme le soulignent Nicolas Bouzou, économiste et essayiste français, et Raphaël Amselem, analyste en politique publique de la Sorbonne, "ce n’est […] pas par utilitarisme que l’obligation vaccinale se justifie. Il ne s’agit pas de maximiser la santé des gens, de faire le bien à leur place quitte à rogner sur leur liberté. Si le vaccin ne touchait qu’au rapport à soi et à son propre corps, alors aucune coercition ne saurait être exercée contre la volonté des individus. Mais le vaccin concerne bien le rapport aux autres, à leur corps, dont je ne saurais jamais être, d’une quelconque manière, le dépositaire."5 Bien entendu, les privations de libertés sont nombreuses (et trop pour certains qui hurlent au liberticide), mais on n’oublie parfois qu’elles le sont en regard avec l’étendue des opportunités qui s’offrent à nous (et les mêmes qui trouvent normal que notre système de santé ou notre système universitaire soit l’un des plus remboursé au monde). Nous payons des impôts pour que les routes soient entretenues ou que nous puissions aller dans un musée à un prix abordable. Notre liberté ne s’arrête pas seulement où commence celle d’autrui : elle se rétracte ou s’étend selon les situations. Et c’est probablement là que le bât blesse. Restreindre nos libertés sous la contrainte demande un effort et si celui-ci est battu en brèche par des doutes médicaux, il s’effondre. Au départ, notre liberté de choisir de se faire vacciner ou non, était clairement établie : une vaccination en masse et par paliers selon les arrivées des doses et pas encore de variants en vue. Depuis quelques semaines, tandis que les variants se sont imposés, la non-obligation vaccinale s’est peu à peu transformée en une obligation tout court. À part vivre seul dans une cave, il devient de plus en plus compliqué de ne pas être vacciné. En effet, le vaccin nous ouvre les portes des restaurants, des cinémas, des vacances, du travail, de la vie en quelque sorte. L’obligation légale est-elle alors encore nécessaire ? Et si c’est le cas, cette obligation ne doit-elle pas avant tout être d’abord coulée dans une loi ? Légalité Interroger la planche savonnée du droit nécessite quelques préalables. Un seul vaccin est aujourd’hui [lire la suite]


Une crise sanitaire en pleine crise de confiance

Se vacciner ou pas. Quelques réflexions...

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Par Philippe Courteille, Responsable EP Médias et Actions citoyennes. Beaucoup de boucliers se sont levés à l’annonce d’une éventuelle obligation de se faire vacciner, suscitant l’étonnement des milieux scientifiques et politiques. Mais d’où vient cette méfiance à l’égard des vaccins ? Avec le recul, il nous semble que le terreau belge était quelque peu fertile aux doutes avant que n’arrive la CoVID-19 et que ceux-ci ne se renforcent au fil de la crise sanitaire. Perte de confiance dans les politiques, dans les médias et désormais dans les scientifiques. Terreau fertile aux mots fleuris pour nos politiques : Depuis quelques années, une crise de confiance à l’égard des pouvoirs publics et privés, voire des médias, grandit inexorablement parmi les citoyens. On le constate à travers le succès des populismes en Europe et dans le monde. L’invasion du Capitole aux États-Unis, le taux d’abstention record de 66% au premier tour des élections départementales et régionales françaises de juin dernier ou encore les 20,4% du Vlaams Belang en Flandre aux dernières élections fédérales belges. Sans parler des 494 jours d’attente pour arriver à composer une coalition au fédéral1 ou les scandales à répétition : Samusocial, Publifin-Nethys, Visagate, Kazakhgate, Land Invest Gate, affaire Sihame El Kaouakibi ou encore une gare de Mons dont le coût a été quasi multiplié par 10 en à peine 6 ans. Combien de citoyens ne se plaignent-ils pas au café du Commerce, à tort ou à raison, de politique politicienne, de décisions européennes péremptoires, de promesses électorales non tenues, de dumping social, de disparités salariales excessives, de pollution, du coût de la vie, de l’énergie et surtout des loyers. Sur ce dernier point, il faut bien l’avouer, la spéculation immobilière n’a pas beaucoup été freinée politiquement et elle touche désormais des villes comme La Louvière ou Charleroi, qui comptent pourtant nombre de personnes précarisées. Cette spéculation a particulièrement creusé les inégalités de richesse dans le pays. Il y a encore certainement de nombreux facteurs qui peuvent expliquer ce rejet de nos politiques et il est difficile de catégoriser ces déçus. Il ne s’agit en tout cas pas de méconnaissance ou d’inculture dans leur chef car, comme le soulignait Yves Collard2, expert médias, beaucoup de personnes diplômées sont devenues antisystèmes, voire complotistes, pour de multiples raisons dont celle de ne pas arriver à trouver du travail après plusieurs années d’études supérieures.3 Ce qui est sûr c’est que quand on parle de politique ou d’avenir en Belgique, les éloges et l’optimisme sont rares. Une tradition ? Peut-être mais elle n’a, semble-t-il, pas souvent été si désenchantée voire si virulente. Plus étonnant, les médias sont de plus en plus associés au "système" tant critiqué. Cac-info-nie : Fin février 2020, dans le nord de l’Italie, alors que le nombre de cas de CoVID-19 ne cessent de croître et que la Lombardie annule plusieurs matchs de rugby du championnat, des charters en reviennent avec des centaines de touristes qui y ont passé leurs vacances de carnaval. Les politiques belges se veulent rassurants. Un mois plus tard c’est le branle-bas de combat, confinement général. Pour beaucoup de citoyens c’est une nouvelle désillusion après 22 mois sans gouvernement majoritaire et de plein exercice. "Pourquoi n’a-t-on pas anticipé le tsunami qui nous tombe dessus ? " nous lance un participant à un atelier en, en éducation permanente4. "Pourquoi le SPF Santé nous a dit que le masque était inutile et maintenant qu’il est indispensable ? ", "Pourquoi ne peut-on aller au cinéma alors que les bus sont pleins à craquer ? " ajoutent d’autres. Le début de la cacophonie a commencé. Bulles de 10, 4, 3, 2, 1, 0. Les médias classiques deviennent alors une référence pour répondre aux questions du citoyen et les audiences explosent. Une confiance générale envers la presse semble retrouvée. Mais il s’en est suivi une surabondance d’informations qui a épuisé pas mal de monde. Nous avons ainsi rencontré une bonne douzaine de personnes qui avouaient ne plus écouter les infos par lassitude. Contradictions entre experts, décisions politiques changeantes, interviews à répétition sur les ennuis rencontrés par tel ou tel métier, manque de perspectives ou encore solutions numériques à tout problème, le citoyen ne s’y retrouve plus et entend trop peu de réponses à ses préoccupations dans les médias et dans les décisions politiques. Arrêtons-nous par exemple un instant sur le numérique. Selon le baromètre de la Fondation Roi Baudouin5, 40% des Belges6 ne sont pas à l’aise avec le numérique. Un chiffre qui monte à 75% chez les personnes avec des faibles revenus et un niveau de diplôme peu élevé. Attention de ne pas confondre, si beaucoup de précarisés sont sur les réseaux sociaux, ils ne sont pas à l’aise avec l’écrit. Périne Brotcorne, chercheuse en sociologie au CIRTES7, souligne ainsi un point essentiel : "L’outil privilégié pour dialoguer avec l’administration est l’e-mail, et pour dialoguer avec toute une série de services publics, c’est l’e-mail. Alors que l’e-mail est un outil qui n’est absolument pas utilisé dans les populations qui ont un faible niveau de diplôme. L’e-mail survalorise l’écrit, alors qu’ils ont généralement des difficultés pour s’exprimer à l’écrit. Eux, ils utilisent donc des applications qui mettent en avant l’oralité"8. Et justement ce paradoxe : les premières victimes de fracture numérique mais aussi de la CoVID sont les personnes âgées et les personnes précarisées9. Celles-ci n’ont donc pas dû se sentir très entendues par les élites. D’autant plus quand on a parlé de tracing, de collecte de données personnelles en violation des règles, d’applications gsm et de formulaire à remplir sur un site internet. Nous avons ainsi pu entendre en atelier que les médias s’intéressaient plus à savoir si les pistes de ski seraient ouvertes en février que des problèmes des précarisés. Suite à diverses désillusions médiatiques de ce type, les réseaux sociaux sont devenus la seule source d’informations pour beaucoup. Mais le plus étonnant a été l’émergence de sentiments de méfiance à l’égard des scientifiques. Le contre la montre des aiguilles vaccinales : D’habitude le corps médical semble, à peu de choses près, parler d’une [lire la suite]


Vacciner l’homo economicus : inciter les individualités à défaut d’éveiller la citoyenneté ?

Se vacciner ou pas. Quelques réflexions...

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Par Jérôme Vanstalle, formateur et animateur au CPCP. Politologue de formation. De manière générale, il est incontestable que la vaccination contre le covid-19 a fait l’objet d’une promotion faisant appel à notre solidarité et à notre citoyenneté de manière générale. Pour autant, les autorités publiques de Belgique et d’ailleurs semblent tentées d’accélérer la campagne de vaccination par des mesures incitatives, voire paternalistes. Cette courte analyse s’interroge sur les implications de cette approche, eu égard à la crise sanitaire mais aussi à l’état de la citoyenneté dans nos démocraties. Vaccination et citoyenneté Pourquoi se vacciner contre le covid-19 ? la réponse est a priori simple à formuler : pour se protéger contre le covid-19. Pas besoin d’aller plus loin : le vaccin permet à notre système immunitaire de lutter plus efficacement contre le coronavirus. Quiconque considère que la certification des vaccins disponibles est fiable ne devrait donc pas rechigner à se faire vacciner gratuitement, à moins de ne pas considérer cette maladie comme dangereuse. Le coronavirus, à l’instar de la plupart des pathogènes, ne fait pas preuve d’une égale dangerosité à l’égard des êtres humains. C’est quelque chose d’acquis pour la plupart d’entre nous après 16 mois de pandémie et, bien que le risque zéro n’existe pas, il est rationnel de penser qu’une personne en bonne santé n’a pas autant à craindre qu’une personne présentant plusieurs comorbidités, par exemple. Ainsi le vaccin contre le covid-19, si utile soit-il sur le plan individuel, n’aurait probablement pas connu la popularité dont il jouit en étant réduit à un simple "bouclier individuel". D’ailleurs, depuis le lancement de la campagne de vaccination, l’enjeu de celle-ci est présenté autrement. Se vacciner, c’est participer à un projet commun : la constitution d’une immunité collective. Depuis le mois de mars 2020, l’accent est mis régulièrement sur l’importance de nos actes individuels pour la collectivité dans le cadre de la lutte contre le covid-19. Qu’il s’agisse de respecter le confinement pour "aplatir la courbe" des contaminations, de porter un masque pour se protéger et protéger les autres, ou de se faire vacciner, l’idée mise en avant par les campagnes de santé publique est de sensibiliser aux conséquences de nos actions pour autrui. En ce sens, ces actes sont élevés au rang d’actions citoyennes. La citoyenneté, il revient de le rappeler, est un concept aux acceptions diverses. Ici, comme dans l’ensemble des activités menées par le CPCP, nous entendons par citoyenneté "le fait d’appartenir, du niveau local au niveau global, à une ou plusieurs communauté(s) […]" et "le droit inaliénable de contribuer activement, fût-ce de manière critique, à la définition et à la poursuite du bien commun"1. Deux concepts sont ici d’une importance particulière : l’appartenance et le bien commun. Appartenir à une communauté, en l’occurrence à la société, implique la reconnaissance de l’autre, d’un autrui généralisé, comme égal à soi-même. Ainsi, si la vie d’autrui a autant de valeur que la sienne, le ou la citoyen·ne voit en la vaccination, un moyen efficace de parvenir à une immunité collective face au virus, un acte relevant de sa responsabilité sociale, nonobstant le gain personnel qu’il ou elle en tire. Vient ensuite le bien commun, qui dans le cas présent, se résume à la sûreté collective. La poursuite du bien commun implique un exercice périlleux d’équilibre entre la liberté individuelle et la sûreté collective. Les importantes restrictions que nous connaissons en termes de liberté de mouvement ou de rassemblement depuis le début de la crise sanitaire en sont naturellement une illustration. Or, pour le philosophe des Lumières Jean-Jacques Rousseau, c’est justement la citoyenneté qui est censée réconcilier sûreté collective et liberté et sceller le contrat social. Rousseau voit en effet en la citoyenneté une forme d’association où "chacun, s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant"2. Le citoyen et la citoyenne, consentent librement - au minimum - aux recommandations qui leur sont faites, mais aussi aux interdictions, dans la mesure où elles s’appuient sur l’objectif sociétal de poursuite du bien commun. Vacciner le citoyen Pourquoi se vacciner ? Toujours pour se protéger du covid-19, le "se" se référant au "nous", l’association des citoyens libres et égaux. Au cours de la crise sanitaire que nous traversons, les pouvoirs publics ont eu à s’appuyer sur la citoyenneté des uns et des autres à plus d’une reprise. La campagne de vaccination met ainsi l’accent sur les bénéfices sociétaux de la vaccination, une fois un seuil de vaccination de 70% de la population atteint. Cela s’observe par exemple dans le contenu promotionnel de la plateforme jemevaccine.be qui propose plusieurs capsules vidéo ou des personnalités publiques sont invitées à parler de la vaccination. Parmi elles, Christine Mahy, secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, explique ainsi : Ma raison principale de me vacciner, c’est vraiment protéger les populations qui vivent beaucoup d’injustice, qui sont les plus vulnérables et qui sont les plus fragiles, en fait, face à cette crise sanitaire. […] Et puis je tiens par ailleurs à me protéger personnellement et à protéger mes proches.3 De son côté, le DJ Kid Noize explique : Oui, je compte me faire vacciner. C’est évidemment une question personnelle mais c’est aussi une question collective. Si je le fais tout seul, ça ne servirait pas à grand-chose […].4 Enfin, le footballeur Eden Hazard préfère rappeler l’intérêt de la vaccination pour un retour aux plaisirs de la "vie d’avant" : […] si toi aussi tu veux revenir nous voir jouer dans les stades, si toi aussi tu veux faire la fête après les matches, s’il te plait, fais comme moi : fais-toi vacciner.5 Il peut être retenu de ces quelques éléments de communication que la vaccination s’insère dans un projet collectif sans pour autant nier l’intérêt personnel que chacun y trouve. Il ne s’agit pas d’une cause externe au citoyen. L’enjeu est en effet aussi sa propre santé, le retour à une certaine vie sociale ou aux loisirs de groupes, mais ceci dépend d’un effort du collectif. La sécurité de [lire la suite]


Vaccination Covid - Les "Oui, mais"

Se vacciner ou pas. Quelques réflexions...

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Après dix-huit mois de pandémie, alors que les courbes de contamination au virus de la Covid-19 repartent doucement mais sûrement à la hausse, la Belgique est engagée comme le reste du monde dans une course contre la montre pour vacciner en masse sa population et atteindre ce fameux seuil de 85 à 90 % nécessaire pour atteindre l’immunité collective. Si la Belgique fait plutôt figure de bon élève en la matière, force est cependant de constater qu’atteindre un tel Graal constitue un sacré challenge dans une démocratie où rares sont les politiques publiques à atteindre un taux d’adhésion de 85 à 90 %. D’autant qu’il s’agit maintenant de convaincre les populations les plus hésitantes, pour ne pas dire les plus réticentes, à se faire vacciner, lesquelles sont souvent aussi celles qui nourrissent déjà une certaine méfiance à l’égard des décideurs politiques.Si bien que, face au spectre d’une quatrième vague, certaines voix s’élèvent aujourd’hui pour accélérer le rythme d’injection des vaccins et rendre la vaccination obligatoire.Un tel débat ne pouvait qu’interpeller les collaborateurs du CPCP, que ce soit à titre personnel, ou à un niveau plus collectif. La question de la vaccination touche en effet à celle de l’intérêt collectif, et par là-même à la notion de citoyenneté, laquelle "confère à chacun des membres de la collectivité, quel que soit son statut, le droit inaliénable de contribuer activement, fût-ce de manière critique, à la définition et à la poursuite du bien commun, dans tous les domaines".Dans cette perspective, les collaborateurs du CPCP vous proposeront tout au long des prochaines semaines une série de contributions personnelles et contrastées qui constituent autant de points de vues sur les questions sous-jacentes à la vaccination. Les "Oui, mais" Par Maïa Kaïss, Responsable EP Famille Culture et Éducation au CPCP Et pourtant ils existent… La binarité, que dis-je ? Parfois le manichéisme, avec lequel on oppose les "pros vaccins" et les "anti vaccins", a pour conséquence de ne laisser que peu de place aux ambivalences dans le débat public. Or, la classe d’indécis est sans aucun doute celle avec qui il fait plus sens encore de discuter ! Avant toute chose, comme pour chaque groupe de personnes que l’on essaye de rassembler sous une même étiquette parce qu’elles paraissent partager le même système de pensées, prenons soin de ne pas tomber dans le piège de l’essentialisation. "Les indécis". Qui sont-ils ? L’indécision n’est-elle pas justement le terme qui recouvre le plus large panel d’opinions ? Celles qui se complètent, celles qui se contredisent, celles qui s’alimentent pendant quelques minutes, qui se démontent dans les heures qui suivent ? Des "indécis" dont on ne peut, en temps de crise, ignorer la souffrance. La souffrance de vaciller entre la position de "non-savant" et la prétention à vouloir savoir. Cet article a pour mission de mettre en lumière une discussion. Pas celle que l’indécis a avec lui-même lorsqu’il est face à des informations lui permettant de se rendre compte que la prochaine vague de contamination est proche. Pas celle qu’il a avec lui-même avant d’aller dormir, en se culpabilisant de ne pas agir au nom de la solidarité. Pas non plus celle que le médecin entretient avec le corps scientifique pour qui les maux rencontrés auprès des patients depuis des mois justifient l’utilisation des mots les plus complexes pour convaincre les indécis auxquels ils font face. Ici, il s’agit d’enfin pouvoir réunir ce panel large de réalités au cœur même d’un dialogue entre l’indécision et la science. De pouvoir considérer la force de conviction des uns, la sensibilité des autres, la conscience ou encore l’inconscience, mais aussi la bienveillance de chacun tout en considérant que, dans sa zone d’(in)confort, chaque attitude se légitime pour elle-même. Les prochains mots cherchent donc à traduire l’angoisse que génère la crise sanitaire que nous traversons, celle pour laquelle tous, d’une façon ou d’une autre, nous cherchons des solutions. Ils sont présentés sous la forme d’un dialogue imaginaire (et pourtant si réel), élaboré à partir d’entretiens menés notamment avec des "indécis" et avec des professionnels de la santé, afin de rendre compte de la manière dont ces ambivalences sont mises en débat au quotidien, mais aussi de construire ensemble la manière dont il serait possible de mieux "faire alliance" autour de ces doutes. "Jusqu’ici, avec la baisse significative des contaminations, l’idée même de la vaccination me semblait pouvoir disparaître. Pourquoi prendre le risque de ce vaccin inédit et méconnu pour un virus que nous semblions contrôler, maîtriser de mieux en mieux ?" "Il est évident que ma pleine confiance en la science et en un rapport au vivant liant le quantitatif au qualitatif, la justification par "bénéfice-risque" suffisait à t’autoriser, toi l’indécis, à garder le cap dans une indécision ne te poussant pas à la prise de décision. Sans le regain à venir, mais très proche du Delta, je t’aurais peut-être même dit qu’il était possible, en n’omettant aucun des gestes barrières, de se prémunir de la contamination. Le caractère inédit du vaccin est lié au caractère inédit de la pandémie. Tout évolue vite, l’adaptation des points de vue est de rigueur." "Oui, et bien justement ne nous précipitons pas ! Comme le disait la tortue dans une fable connue de tous : "De quoi vous sert votre vitesse ?". Quels risques prenons-nous à nous engager dans cette course folle ? Celui de proposer des technologies que je ne considère que comme des bricoles ? Pourquoi tant de gageures, pour reprendre les mots de la même tortue, sur les vaccins ? " "Ces vaccins n’ont fondamentalement rien d’inédit, le procédé utilisé ici, celui de l’ARN-Messager1 est loin d’être à son premier essai. Utilisé dans le traitement de certains cancers comme celui du mélanome2, il a plutôt fait ses preuves. Dernièrement, épidémie lointaine mais épidémie certaine, le travail autour du vaccin contre Ebola utilise le même procédé3, et lui aussi se voit rassurant. Tu sais, cher indécis, la précipitation est corrélée à la force que l’on donne au temps4. Aujourd’hui, tout nous rapproche, dans [lire la suite]


Petit dej' interculturel

Samedi 24 juillet de 10h00 à 13h00 à Liège

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⚠️Alerte formation passionnante autour d'un petit déjeuner ☕️. Avez-vous déjà eu envie de tenter de décoder une rencontre avec l'Autre, différent de vous ? Vous êtes-vous déjà demandé quels éléments participent potentiellement à son succès ou à son échec ? Vous aussi, la communication interculturelle vous intéresse et vous questionne ? 🕐 Rejoignez-nous : Le samedi 24 juillet de 10h00 à 13h00 📍 Dans les locaux d'INTERRA : Rue des brasseurs 8, 4000 Liège 🔍 Stéphanie (CPCP) et Patricia (Interra) vous proposent une introduction à la communication interculturelle à partir d’activités réflexives et participatives sur un mode good feeling, bienveillant et constructif !☀️ Objectifs : - Réfléchir aux notions de culture et d'identité ; - Sensibiliser et donner des outils à la communication et démarche interculturelle ; - Échanger ses points de vue et expériences. 👉 INSCRIPTIONS avant le 20 juillet par mail à ghuysen@cpcp.be ⚠️ Nous prendrons soin de respecter les mesures sanitaires ! On s'y retrouve en super forme !


Atelier World Café - GRATUIT à l'occasion de la semaine du commerce équitable (du 6 au 17 octobre 2021)

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À l'occasion de la semaine du commerce équitable (du 6 au 17 octobre 2021), le CPCP dispensera GRATUITEMENT son atelier World Café ! Écoles, Maison de jeunes ou autres acteurs du monde associatif, n'hésitez pas à vous inscrire dès à présent ! Toutes les infos sur cet atelier : Atelier World Café Intéressés ? Contactez-vous à l’adresse formation@cpcp.be


Journée Internationale pour l'élimination de la discrimination raciale

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Le 21 mars 1960 une foule sud-africaine se voyait tirer dessus pour avoir voulu revendiquer le principe d’égalité entre tous. Il y a moins d’un an, d’une semaine, d’une heure, d’une minute nous constations encore que "l’Homme racisé", "l’Homme différent", celui qui n’existe que parce que l’opposition et la binarité font encore partie intégrante de nos modes de pensée n’a toujours pas la garantie d’être simplement l’Homme sans être suivi d’un adjectif. C’est parce qu’il existe encore une échelle de valeur de la différence, parce qu’elle entrave aux droits fondamentaux de chacun des citoyens de ce monde et qu’elle autorise certains à recourir à la violence physique, morale ou même symbolique, que le CPCP travaille chaque jour à mettre des mots sur ce qui fait encore peur parce qu’il devient ordinaire, le racisme. C’est donc avec force et solidarité que nous nous joignons symboliquement à la journée internationale pour l’élimination des discriminations raciales de ce 21 mars 2021. "Nous & bien plus encore". Un "nous" inclusif. En effet, une large part des publics avec lesquels nous travaillons, que cela soit au cœur de nos missions d’éducation permanente ou de nos formations, se joint à nous et saisit l’opportunité de pouvoir s’exprimer sur ce racisme, celui que certains d’entre eux rencontrent encore chaque jour mais aussi celui que d’autres ne voient même plus tant sa version ordinaire ou symbolique est devenue forte et pernicieuse. Que cela soit dans certaines de nos administrations, dans l’esprit de certains individus détenteurs d’une forme de pouvoir : policier, employeur, propriétaire, enseignant etc. ou encore dans certaines paroles condescendantes du quotidien, si un stéréotype n’est pas un préjugé, la limite est vite franchie. Et c’est de cette limite que nous voulons nous prémunir en la questionnant. C’est donc en partageant nos maux, et surtout en mettant des mots sur ces discriminations que demain nous pourrons continuer à esquisser ensemble un monde où la différence est une force. Carte blanche de Maïa Kaïss, animatrice EP CPCP, en soutien à la journée Internationale pour l'élimination de la discrimination raciale - 21 mars 2021


Formations CPCP

Bientôt un an dans "l'entre deux mondes"...

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En janvier 2020, comme chaque année, notre équipe Formation se livrait à l’exercice de définir ses perspectives annuelles. Au programme d’une année qui débutait déjà sur des chapeaux de roue : la poursuite de notre projet d’atelier de découverte du système judiciaire "Justice à la barre" auprès de quelque 1 400 élèves, le développement d’une offre de formations "tous azimuts" taillées sur mesure pour l’enseignement secondaire, la participation à aux moins deux appels à projets d’envergure, sans oublier la pérennisation de notre travail de formation auprès des publics d’insertion socio-professionnelle… Nous voilà début mars, la machine tourne à pleine cadence grâce à une équipe sur-motivée. Les projets se concrétisent, dont notre nouvelle pépite, le projet "World Café", un jeu de rôle conçu par nos équipes de formation et d’éducation permanente pour sensibiliser au commerce équitable. Celui-ci sera proposé auprès de 1000 élèves à l’automne pendant la Semaine du Commerce équitable, grâce au financement du Trade for Developement Centre. Au début, le confinement nous semble comme pour beaucoup n’être qu’un moment de temps mort, qui comporte certes un risque de voir notre été plus chargé par des formations reportées, mais qui est presque bienvenu, une occasion de rattraper le retard pris dans les dossiers administratifs, de mettre à jour nos contenus. À la stupeur succèdent les attentes, et surtout le doute. Quand reviendrons-nous sur le terrain et quand pourrons-nous donc dispenser nos formations et animations ? Nous, qui ne sommes pas essentiels au fonctionnement de la société, ne sommes pas en mesure de réclamer grand-chose. Pour autant, notre équipe ne s’est jamais résignée à attendre avec passivité. La pause du confinement a pour nous été l’occasion de revoir notre manière de travailler, tout d’abord afin d’animer des groupes de taille réduite en présentiel, et ensuite afin de donner nos ateliers à distance. La formation à distance est plus qu’une question technique. Pour notre équipe qui fait du dynamisme et de l’apprentissage par le jeu la clé de voute de notre approche pédagogique, la transposition de certaines de nos formations à distance a été un défi considérable. Y trouver un public l’a été tout autant. Finalement, au gré des ouvertures et fermetures, en mêlant une présence limitée sur le terrain et quelques modules donnés par visioconférence, l’équipe du Pôle formation du CPCP a donné cette année environ 540 heures de formation auprès de plus de 1 100 personnes, sans compter l’offre de formations au parcours d’intégration en Wallonie. Si l’effort fourni n’a pas toujours porté ses fruits, nous sommes satisfaits de notre bilan. En 2020, nous avons considérablement développé nos méthodes, notre offre pédagogique, ainsi que nos partenariats. Alors que le "retour à la normale" ou le "monde d’après" tarde à s’annoncer, nous parvenons à maintenir notre activité coûte que coûte. Ceci ne peut cependant nous satisfaire bien longtemps. Mais près d’un an après le début du premier confinement, le temps n’est plus à l’attente : non contents de continuer l’adaptation de notre offre en ligne, l’équipe de formation du CPCP travaille aussi de nouveaux ateliers immersifs et participatifs que nous vous présenterons, gardons espoir, dans la prochaine newsletter.


Interra et le CPCP s’associent pour un partenariat de feu !

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Le début d’une belle histoire Grâce au soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans le cadre de son appel à projet "Promotion de la citoyenneté et de l’interculturalité", le CPCP et Interra se sont associés pour nourrir ensemble un projet rempli de sens et d’une grande actualité. Ce projet, c’est Inter-Act ! Il a pour objectif de recréer des espaces de rencontres entre les personnes primo-arrivantes et les personnes locales. L’idée est de développer ces lieux d’interactions en valorisant les compétences et savoir-faire de chacun.e. Fort de son expérience de formations citoyennes, de sa connaissance des situations vécues par les personnes étrangères et de ses ateliers d’éducation permanente, le CPCP était pour Interra le partenaire idéal pour cette collaboration. La contribution du CPCP à ce projet commun s’inscrit sous deux axes : La mobilisation des publics primo-arrivants et l’accompagnement de certains ateliers liés aux problématiques citoyennes. La conception et l’animation de formation à l’interculturalité à destination des participants au projet. Génèse du projet Inter-ACT D'une part, nous traversons un contexte de crise de l'accueil où la figure du migrant est souvent perçue de manière négative. Ce contexte manque cruellement d'humanisation. Nous pensons que ce manque résulte d'une méconnaissance de ce public. Or, il est selon nous fondamental de découvrir la personne qu'il y a derrière le "migrant". D'autre part, nous observons que les personnes récemment arrivées en Belgique se trouvent fréquemment isolées, avec un réseau social limité. La non-reconnaissance des compétences, l'inoccupation et la perte identitaire n'arrangent rien aux traumatismes qu'elles ont pu vivre durant leur parcours. Nous observons de manière générale une difficulté de rencontre entre les personnes primo-arrivantes et les "locaux" due au contexte actuel. Conséquences pour les personnes primo-arrivantes : Difficulté d'apprentissage de la langue Difficulté de se créer un réseau social Difficulté de trouver un emploi, un logement, des activités sociales Repli et manque de confiance en soi Une solution : la création de liens ! Notre volonté est que l'immigration ne soit plus perçue comme une "charge" pour la société d'accueil mais comme une richesse ! Nous voulons créer des opportunités de rencontres entre les primo-arrivants et les locaux de manière participative et innovante via la mise en valeur des connaissances, des compétences et du savoir-faire de chacun.e afin : D'aboutir à une meilleure compréhension mutuelle De tisser des liens qui pourront s'avérer profitables et épanouissants pour les uns et les autres Que chacun se sente valorisé De renforcer le vivre-ensemble Le projet Inter-Act, il consiste en quoi ? Concrètement, il s’agit d’ateliers imaginés, impulsés et portés par les personnes primo-arrivantes elles-mêmes en fonction de leurs compétences, connaissances ou passions (cuisine, art, sport, philo, musique…). Ces ateliers sont à destination d’un public mélangé (personnes primo-arrivantes et locales). Les groupes interculturels se retrouvent donc autour de points communs, pour apprendre, échanger et faire partie d’un espace de partage. La personne migrante qui porte l’atelier a donc un rôle de transmetteur, de facilitateur. Il permet à un groupe d’apprendre une technique, un art ou un savoir, de manière participative et innovante. Notre rôle consiste donc à susciter l'envie d'une citoyenneté active et à accompagner ceux/celles qui le souhaitent dans l’organisation et la mise en place d’un atelier, au travers duquel la personne a envie de transmettre quelque chose. Via une formation collective ou individuelle, nous les accompagnons, les encourageons à réfléchir et à mettre à profit leur énergie et leurs compétences au service d’une société plus inclusive. Cette formation permet également de fixer les modalités d’engagement et les attitudes à adopter afin de devenir un porteur d’atelier.


Journée internationale des droits des femmes 2021

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Au CPCP tant dans sa version solide que dans sa version 2.0 , les têtes bouillonnent, les idées foisonnent, on entend les cliquetis des claviers s’accélérer et les micros s’enclencher. La journée du 8 mars est là et nous n’avons qu’une question à te poser :   Dans une société patriarcale pas si lointaine, le génie d'Aladin proposait 3 voeux, imagine que 2021 s'assure de la réalisation d'un 4e plus éthique & plus spécifique au combat pour les droits des femmes, quel serait-il ?   


Journée Mondiale de Lutte contre la Pauvreté

Le CPCP y participait !

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Le 17 octobre est traditionnellement la Journée Mondiale de lutte contre la pauvreté et une occasion de plus pour le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP) de mobiliser la population sur les multiples inégalités sociales et de tous ordres qui continuent à persister et même s’aggraver. Cette année, malgré des conditions sanitaires difficiles, le RWLP a parfaitement réussi le pari de mener cette action. Par le biais d’une plateforme qui réunissait diverses associations et initiatives de la société civile, le débat s’est orienté sur la sécurité sociale, focus de cette année et plus largement, pour les publics précarisés de plus en plus nombreux sur le "droit à l’aisance" : aisance à se loger décemment, à se nourrir, à la santé, à l’éducation, à la culture (www.rwlp.be). Pour une partie malheureusement grandissante de la population, et davantage encore le public précarisé avant la crise sanitaire, cette aisance se traduit par ne pas être en permanence sous pression pour savoir comment payer le loyer et les charges locatives, ne pas devoir choisir entre s’alimenter et se soigner, ne pas craindre de ne pas répondre aux exigences de l’école, pouvoir offrir quelques loisirs à la famille et ne pas redouter sans cesse un imprévu. Le CPCP s’est engagé officiellement à participer à cette plateforme, les objectifs étant communs entre les 2 organismes. Le point d’accroche de la journée du 17 octobre étant une défense, une garantie et un renforcement de la sécurité sociale. Le CPCP a profité de l’occasion pour emmener un public participant au parcours d’intégration développé par la Région wallonne visiter puis débattre de l’exposition "En Lutte". Histoires d’émancipation organisée à Liège, à la Cité Miroir. L’objectif est de nous faire voir et nous faire entendre l’histoire des combats menés pour la reconnaissance de droits sociaux. Cette exposition met également en avant la nécessité permanente de veiller à leur respect et invite à réfléchir sur la société que nous souhaitons demain. Par ailleurs, CPCP et RWLP ont coanimé le 17 octobre une formation aux mécanismes, fondements et divers secteurs de la sécurité sociale pour des candidats inscrits dans le parcours d’intégration chez Alpha 5000 à Namur. L’ensemble de la réflexion sous forme participative a largement fait appel aux témoignages des participants ainsi qu’à ceux repris sous forme de capsules vidéos crées pour la circonstance par le RWLP. Ressources : Interview de Christine Mahy, secrétaire politique du RWLP : https://www.youtube.com/watch?v=3Lo5yi_qWzk Interview de Françoise Brichaux, formatrice au CPCP : https://www.youtube.com/watch?v=di9XQHOV3a8&t=3s Le PowerPoint réalisé pour l'occasion (*.pptx - 106 Mo).


CPCP, nouvelle adresse

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Comme vous le savez maintenant, les bureaux bruxellois du CPCP ne se trouvent plus à la rue des Deux Eglises. Nos nouveaux locaux se situent maintenant à l'Avenue des Arts 50 à Bruxelles. Nous ne sommes pas visitables pour l'instant, nos collaborateurs étant en télétravail. Mais nous nous ferons une joie de vous accueillir quand la situation sera plus propice 🙂 Nous sommes toujours joignables au 0493 94 89 43 - info@cpcp.be - Facebook À bientôt et prenez soin de vous !


COVID - responsable CPCP

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Vous avez assisté à un de nos ateliers ou formations dernièrement ? Vous avez été en contact d'une quelconque façon avec un membre de notre personnel ? Et vous vous inquiétez de savoir si vous avez pu, malgré les mesures de sécurité prises par l'ensemble de nos collaborateurs, avoir été accidentellement infecté ? Vous présentez des symptômes ou êtes testé positif au Covid-19 et souhaitez nous en avertir ? N'hésitez pas à contacter notre responsable COVID : Marie-Sarah Delefosse - delefosse@cpcp.be. Prenez-soin de vous !


Covid-19, impact sur nos activités

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En raison des dernières mesures fédérales et régionales, l'ensemble de nos activités en présentiel est suspendu. Mais ce n'est pas pour autant que le CPCP s'arrête de fonctionner ! En effet, nos équipes sont en train de travailler pour vous proposer des formations, conférences et divers contenus en ligne. Plus d'informations très prochainement ! Et surtout, prenez soin de vous, de vos proches et soyez solidaires. Ce n'est qu'ensemble que nous y arrivons 🙂


Le CPCP déménage !

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Notre centre principal de la rue des Deux Églises (Bruxelles) fermera bientôt ses portes ! Le déménagement est imminent, nous sommes en plein dans les cartons ! Mais rassurez-vous, nous emménagerons très prochainement dans de nouveaux locaux ! Photos et infos à suivre 🙂 En attendant, nous restons joignables sur info@cpcp.be et au 0493 94 89 43. A bientôt !


Formations à l'Intégration Citoyenne et Ateliers d'Orientation Citoyenne

Reprise progressive

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Dans les semaines à venir, le CPCP reprend ses formations citoyennes organisées dans le cadre du parcours d’intégration wallon (Formations à l’Intégration Citoyenne et Ateliers d’Orientation Citoyenne). Ces formations sont organisées pour un public récemment installé en Wallonie ou pour des citoyens désireux d’acquérir la nationalité belge. Dix modules sont organisés cette année. Ils reprennent à partir de cet été à Liège, Huy, Charleroi & Namur. Ces formations de 60h sont organisées soit en journée, soit en soirée ; en 10 semaines (2 journées par semaines) ou 5 semaines (formule intensive). Adaptées pour être menées dans le contexte actuel, elles auront lieu dans le plus strict respect des critères sanitaires requis par la Région wallonne. N’hésitez pas à contacter notre équipe pour plus d’informations ! A Liège & Namur : Stéphanie Ghuysen (0498/63.58.01 – ghuysen@cpcp.be) A Huy : Véronique Sevrin (0491/08.41.60 – sevrin@cpcp.be) A Charleroi : Axel Winkel (0486/80.37.83 – winkel@cpcp.be) Au plaisir de vous rencontrer !


Communiqué de presse : 300 acteurs du social et du socioculturel parlent d'une voix

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300 organisations des secteurs social et socioculturel au sens large, dont le CPCP, demandent au Gouvernement de tenir compte des ménages appauvris et des populations vulnérables dans son plan de déconfinement. Pour en faire un plan de "déconfinement social au sens plein du terme" ! Communiqué complet sur le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté


CréaVirus : un jeu qui stimule la créativité, même en période de confinement

Découvrez le nouveau jeu collaboratif du CPCP !

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Un jeu qui pourrait contaminer beaucoup de familles et co-locataires pour le bien-être de chaque groupe !   En période de quarantaine, voici un jeu pour développer votre créativité et apprendre à réfléchir en groupe de façon constructive sur une thématique. Le jeu est encore en phase de développement, pour le co-construire efficacement, partagez avec nous votre expérience et vos recommandations.   Donnez votre avisTélécharger le jeu     Donnez votre avisTélécharger le jeu   A partager sans modération !


COVID-19 | Coronavirus

How to protect yourself againt viruses such as Coronavirus COVID-19 or seasonal flu ?

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Source : https://setisw.com/infos-coronavirus/ Download informations : Albanian : Si të mbrohemi ndaj viruseve siç është Koronavirusi COVID-19 ose gripi i i stinës? English : How to protect yourself against viruses such as Coronavirus COVID-19 or seasonal flu ? Arabic : كيف نحمي أنفسنا من الفيروسات مثل الفيروس التاجي كوفيد ١٩ أو الانفلونزا الموسمية؟ Dari : چگونه خود را در مقابل ویروس مثل کرونا ویروس کوید- ۱۹ و یا زکام فصلی حفظ کنیم؟ Spanish : ¿CÓMO PROTEGERSE CONTRA LOS VIRUS COMO EL CORONAVIRUS COVID-19 O LA GRIPE ESTACIONAL? Farsi : چطور ميتوانيم خودمان را از ويروس ها محافظت كنيم، كرونا ويروس يا كوويد- ١٩ ، يا ويروس انفولانزا French : Comment se protéger contre les virus comme le Coronavirus COVID-19 ou la grippe saisonnière ? Pashto : د کورنآ ویروس کویډ - ۱۹ او یا موسمی انفلونزا د ویروسونو څخه د ځان ساتنې څرنګوالی؟ Russian : КАК ЗАЩИТИТЬСЯ ОТ ТАКИХ ВИРУСОВ, КАК КОРОНАВИРУС COVID-19 ИЛИ СЕЗОННЫЙГРИПП ? Somali : Qaabkeed iskaga bad-baadin karta faayrisyada Ama « CORONAVIRUS »COVID19ama hargabka adag. Swahili : NAMNA GANI YA KUJIKINGA NA VIRUS YA HAINA YA CORONAVIRUS COVID – 19 NA MAFUA KALI? Turkish : Kendinizi Koronavirus KOVID-19 veya mevsimsel grip virüslerine karşı nasıl Koruyabilirsiniz ? Italian : Come proteggersi da virus come il Coronavirus (COVID-19) o da un influenza stagionale ? Romanian : CCUM SE POATE PROTEJA ÎMPOTRIVA VIRUȘILOR CUM ESTE CORONAVIRUS COVID-19 SAU A GRIPEI SEZONIERE? Serbian : KAKO SE ZAŠTITITI OD VIRUSA KAO ŠTO SU KORONAVIRUS KOVID19 ILI SEZONSKI GRIP? 1. Stay home if you are ill. 2. Wash your hands regularly. 3. Always use new tissues and throw them away in a closed rubbish bin. 4. If you do not have a tissue close at hand, sneeze or cough into your elbow. HELP SLOW THE SPREAD OF THE VIRUS : 1. Avoid giving a handshake, kissing or hugging when greeting someone. 2. Pay attention to at-risk groups (people over 65, diabetics, people with heart, lung or kidney disease, immunocompromised people, etc.). 3. Children do not get seriously ill because of the coronavirus, but they can easily spread it. Contact between children and the elderly is therefore not recommended. 4. Try to keep your distance in high-attendance areas. 5. Avoid contact with visibly ill people or keep a sufficient distance. In case of flu-like symptoms, please call your doctor. To prevent spread, do not go to waiting rooms or confined spaces. Governmental measures concerning the Coronavirus 18 march 12AM - 5 apris 2020 included STAY HOME SAVE LIVES OUTINGS AND TRAVEL Citizens are required to stay home, except for commuting to work and for essential travel (going to the pharmacy, food shops, gas pump, doctor, post office, bank or helping those in need). Outdoor activity is recommended, but only with a family member or friend, provided that a certain distance is maintained. All gatherings are strictly forbidden. WORK Companies should arrange telework for all functions for which it is possible. For other functions, the rules of social distancing must be respected. Those who cannot comply with these rules will have to close down. A company may be heavily fined for non-compliance, or even closed down in the event of a repeated offence. These measures are not applied to crucial sectors. SHOPS Shops (excluding food shops, pharmacies, pet shops and bookshops) must close. Access is restricted: one person per 10 square meters and a maximum of 30 minutes for doing the shopping. Hairdressing salons may remain open, provided that only one customer is admitted at a time. Night shops can stay open until 10pm, respecting the rules. Markets will be closed. Deliveries and takeaways are still possible. All cultural and recreational places are closed. TRANSPORTS Public transportation will have to guarantee social distancing. Travel outside Belgium that is not considered essential is prohibited until 5 April. SCHOOLS Classes are suspended. A childcare will be organised at least for the children of medical, health care and authority departments (public safety) staff. For children who cannot be cared for other than by the elderly, parents will also be able to find solutions in schools. CHILDCARE CENTRES REMAIN OPEN HIGHER EDUCATION INSTITUTIONS AND UNIVERSITIES Only distance learning.


COVID-19 : mesures CPCP

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Afin d'assurer la sécurité de nos publics et de nos employés, le CPCP prend les mesures suivantes : nos centres de Namur et Bruxelles sont fermés. Le télétravail est en effet imposé à nos employés nos activités (FIC/AOC, formations, ateliers EP, visites) sont intégralement suspendues notre centre d'archives est également fermé aux chercheurs Nous restons bien entendu joignables : info@cpcp.be notre page contact notre page Facebook Pour plus d'informations sur le Covid-19, consultez le site du SPF Santé Public : https://www.info-coronavirus.be/fr/ Prenez soin de vous et à bientôt 🙂


Faites le mur ! à Mouscron

Du 10 janvier au 2 février 2020 au Centre culturel de Mouscron

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La campagne continue ! Après Bruxelles, Namur, Liège, Mons, Arlon, Nivelles, Charleroi, Tournai, Verviers et ailleurs, l'exposition de photos grand format "Des murs entre les hommes", des français Alexandra Novosseloff et Frank Neisse, poursuit son itinérance. Picardie Laïque et le CPCP l'installe du 10 janvier au 2 février dans la Salle des Miroirs du Centre Culturel de Mouscron. Plus d'informations sur "Faites le mur ! " à Mouscron ici. Toute l'info sur la campagne "Faites le mur ! " ici.


Pour cette année 2020...

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Pour cette année 2020, le CPCP vous souhaite de vibrer pour des projets enthousiasmants et de les voir couronnés de succès !


CPCP : ÇA DÉMÉNAGE !

Renforcement de nos équipes et meilleure coordination !

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Nos antennes de Namur/Luxembourg, Liège et du Hainaut sont désormais installées au cœur de la capitale wallonne, au sein de la plateforme associative CINEX avec laquelle nous travaillons déjà depuis de nombreuses années. Des locaux lumineux, spacieux, accueillants... et des super voisins, sympas et créatifs ! Avec ce nouvel espace centralisé et notre siège de Bruxelles/Brabant wallon, la dynamique continue.


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